224 millions de dollars pour aider les plus vulnérables

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a annoncé des investissements pour la jeunesse, les aînés et les victimes de violence. Capture écran ONFR+

De nouvelles mesures sont prises pour contrer la pandémie. Ottawa débloque plus de 200 millions de dollars pour préserver les jeunes, les aînés, les sans-abri et les victimes de violence conjugale. L’Ontario restreint les rassemblements à un maximum de cinq personnes.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, s’est adressé aux jeunes lors de son point presse du jour. « Je sais que c’est difficile pour vous mais sachez que vous n’êtes pas seuls », leur a-t-il lancé, les incitant à utiliser la ligne d’aide Jeunesse, J’écoute par message texte au 68 68 68 ou téléphone au 1 800 668 6868.

« Peu importe où vous êtes, en anglais ou en français, sept jours sur sept, il y a quelqu’un pour vous aider. »

Ottawa va débloquer 7,5 millions de dollars pour intensifier le recrutement d’intervenants capables d’apporter, au bout de la ligne, des services et des conseils aux jeunes privés d’écoles et de ressources communautaires à cause de la pandémie.

50 millions de dollars alloués aux refuges et centres d’aide

Le premier ministre s’est également voulu rassurant envers les aînés : « On pense à vous aussi. Quand on est encore plus isolé, cela crée un degré de stress supplémentaire pour aller chercher vos provisions ou avoir accès à des services. On va vous envoyer de l’aide. »

Neuf millions de dollars vont être alloués à Centraide Canada afin d’offrir des services pratiques aux aînés, tels que la livraison de produits d’épicerie, de médicaments ou d’autres articles nécessaires ou une communication personnalisée afin d’évaluer leurs besoins.

Le gouvernement fédéral versera par ailleurs 157,5 millions de dollars supplémentaires pour répondre aux besoins des Canadiens qui vivent en situation d’itinérance, et jusqu’à 50 millions de dollars à des refuges pour femmes et des centres d’aide aux victimes d’agression sexuelle, notamment dans les communautés autochtones. 

Un bond de 211 nouveaux cas en Ontario

Cette annonce fédérale intervient alors que l’Ontario a enregistré un nouveau record de cas déclarés en 24 heures avec 211 contaminations et deux décès supplémentaires depuis hier, portant le total de malades à 1355.

Cinq nouveaux cas ont été décelés dans les Comtés unis de Prescott et Russell. 28 autres ont été identifiés à Toronto. En tout, la Ville reine compte 540 contaminations, dont 39 hospitalisations (18 en soins intensifs), quatre décès et 24 guérisons depuis le début de la pandémie.

L’Ontario est la deuxième province la plus touchée, derrière le Québec (2840 cas) et devant la Colombie-Britannique (884 cas). 

À l’échelle du pays, 5655 cas sont recensés. L’épidémie a fait 55 morts d’un océan à l’autre. Plus de 255 000 tests ont été réalisés, 3% se révélant positifs », a déclaré Theresa Tam, la chef de la Santé publique du Canada.

Un décret d’urgence anti-rassemblement en province

Pour endiguer la propagation de la COVID-19, le gouvernement provincial a durci les restrictions de rassemblement. Jusqu’ici limité à 50 personnes, tout événement public ou rassemblement organisé de plus de cinq personnes est dorénavant interdit.

Ce nouveau décret d’urgence vise, entre autres, les défilés, mariages, activités de socialisation et services collectifs dans les lieux de culte.

Cette mesure à effet immédiat exempte les ménages comptant cinq membres ou plus, ainsi que les garderies autorisées, à condition qu’elles n’accueillent pas plus de 50 personnes à la fois. Le nombre de personnes autorisées à participer à des obsèques est, quant à lui, limité à dix.

« Notre décision est fondée sur l’expertise du médecin hygiéniste en chef de l’Ontario et d’autres responsables de la santé publique en Ontario », a justifié la ministre de la Santé, Christine Elliott. « Notre province traverse une crise sans précédent qui nécessite des mesures sans précédent. »

Depuis qu’elle a déclaré l’état d’urgence le 17 mars, la province a émis une douzaine de décrets d’urgence qui ont conduit à la fermeture des écoles, des garderies, des bibliothèques, des lieux de travail non essentiels, des parcs provinciaux, des lieux de culte ou encore des bars et restaurants qui n’offrent pas de service à emporter ou de livraison.