250 000 $ pour vanter le savoir-faire franco-ontarien

La province compte en partie sur les entrepreneurs francophones pour relancer l'économie. Source: site Web du gouvernement de l'Ontario

TORONTO – Le gouvernement ontarien a alloué 250 000 $ au Regroupement des gens d’affaires de la capitale nationale (RGA) afin qu’il mette sur pied une plateforme bilingue de promotion des produits et services francophones de l’Ontario.

La province espère ainsi accélérer la commercialisation des produits et services développés par les entrepreneurs francophones, censés avoir accès à un plus grand nombre de consommateurs partout en Ontario et au-delà. Il est aussi question de mettre en contact les entrepreneurs entre eux afin qu’ils échangent leurs pratiques et développent des projets d’affaires communs.

Nommée Quartier d’affaires, cette plateforme a pour ambition d’augmenter l’offre marchande des entreprises franco-ontariennes. Le RGA aura pour tâche de l’activer d’ici la fin mars. Il prévoit d’établir un plan d’action complet, au cours de la semaine prochaine.

Lise Sarazin, directrice générale du RGA. Source : compte Instagram RGA

« Qu’elles aient ou non une infrastructure de commerce en ligne, toutes les entreprises pourront s’inscrire sur ce site web », précise Lise Sarazin, la directrice générale du RGA. « Les clients seront redirigés vers elles via leur bouton e-commerce ou, si elles n’en ont pas, vis un bouton courriel. »

La ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney, croit que « ce projet concret encouragera les consommateurs à acheter localement, stimulera l’économie de l’Ontario et favorisera le développement de nouveaux marchés pour les entreprises francophones établies dans la province ».

Un « Linkedin des entrepreneurs » en français

Le directeur général intérimaire de la Fédération des gens d’affaires de l’Ontario (FGA), Richard Kempler, compare Quartier d’affaires à un « Linkedin des entrepreneurs » en français couplé à un site de rencontre entre les entreprises qui cherchent des services et celles qui en proposent, à l’échelle de la ville, de la région, de la province et au-delà.

« C’est un gros outil de développement commercial en trois coups de clic pour trouver des clients et des fournisseurs un peu partout dans le monde », relate-t-il.

Les contours de la plateforme seront d’ailleurs évoqués demain lors du lancement inaugural de la FGA, elle aussi née à la suite d’un financement provincial de 250 000 $.

Avec à sa tête le président du Club canadien Dominic Mailloux, elle s’est donné pour missions principales de constituer une base de données centrale d’entreprises et d’entrepreneurs francophones et bilingues, de défendre leurs intérêts auprès des politiques, de développer des services de mentorat et de promouvoir l’achat local et l’entrepreneuriat féminin.

Dominic Mailloux, président du Club canadien et de la FGA. Source : compte Twitter Club canadien

Des ateliers de mentorat ont déjà commencé, tandis que d’autres, consacrés aux femmes d’affaires, démarreront au début du mois de février. Des détails seront rendus publics demain, à ce sujet.

Tout comme le réseau FGA lancé par le Club canadien, la plateforme développée par le RGA figurent parmi les priorités identifiées par le Conseil consultatif ministériel pour la relance économique francophone post-COVID-19, mis en place par la ministre Mulroney.