50e Nuit sur l’étang : les temps forts du festival en images

La cinquantième Nuit sur l'étang a réuni de grands noms de la musique franco-ontarienne du Nord tels que le groupe En Bref. Crédit image : Inès Rebei

SUDBURY – Émotions, prestations musicales de grande qualité, rencontres intergénérationnelles… Le 50e du festival de la Nuit sur l’étang a répondu aux attentes et a réuni de grands noms de la communauté culturelle de Sudbury. Voici un retour, en images, sur les temps forts de l’un des événements les plus populaires du Nord.

Une longue attente

Crédit image : Inès Rebei

Avec une programmation ambitieuse pour son 50e anniversaire, la file était longue pour les premiers spectacles du premier soir de la Nuit. À guichet fermé depuis six semaines, le spectacle du vendredi a célébré les racines de l’événement. Trois bars et une salle supplémentaire projetant les spectacles ont été déployés pour l’occasion.

Un lieu symbolique

Crédit image : Rudy Chabannes

Une activité de retrouvailles a eu lieu pour marquer le coup d’envoi du festival et a réuni plusieurs personnalités influentes du milieu communautaire sudburois. Les organisateurs ont souligné avec enthousiasme qu’il s’agissait de la première fois que le festival avait lieu à la Place des Arts, inaugurée en avril dernier. « On se pince les doigts de savoir que la Nuit a 50 ans », glissait quelqu’un dans l’audience, entre deux prises de parole de bénévoles se remémorant les prémices du festival.

Le discours du maire Paul Lefebvre

Crédit image : Inès Rebei

Premier maire francophone de la ville depuis 1982, Paul Lefebvre a délivré un discours dans lequel il s’est dit fier d’être le premier maire à connaître toutes les chansons du festival. Parmi les autres invités de marque de l’événement, on comptait la députée néo-démocrate France Gélinas.

Un hommage aux racines

Crédit image : Inès Rebei

L’animation fut assurée par l’incontournable chanteur et humoriste Stef Paquette qui n’a pas manqué de faire rire l’assistance du début à la fin. Il fut rejoint sur scène par ses acolytes du groupe des Bilinguish Boys, Dayv Poulin et Édouard Landry. Ensemble, ils ont interprété un nombre records de 25 succès franco-ontariens des 25 premières années du festival, tandis que le lendemain ils réitéraient l’exercice en mettant à l’honneur les 25 dernières années.

Valse de légendes

Crédit image : Inès Rebei

Le public a eu droit à une pluie de légendes pour cette première soirée : Robert Paquette, Breen Leboeuf, Jean-Guy « Chuck » Labelle… Autre prestation très attendue du festival, Michel Paiement, un des artistes révélés par le festival. Celui-ci a chanté son grand classique Ouendaké.

Le show de Hey, Wow et Deux Saisons

Crédit image : Dominique Demers

Le groupe Hey, Wow a lui aussi enflammé le public, son chanteur Jean-Marc Lalonde, étant présenté par Stef Paquette comme étant le plus grand « showman » de l’Ontario français. Celui-ci lui a remis un faux trophée du meilleur animateur du festival en 50 ans. Le quatuor a réveillé la salle de la Place des Arts à coup d’accordéon et de guitare électrique. Jean-Marc Lalonde a continué à animer la salle avec le prochain et dernier groupe de cette première soirée, et non des moindres, Deux saisons. Le public s’est tenu debout pour leur chanson de rappel, le fameux « bon verre de scotch ».

Panel sur les arts de Sudbury

Crédit image : Dominique Demers

En marge du festival avait lieu, samedi après-midi, le panel les arts à Sudbury : 50 ans de création et de combat organisé par ONFR+. Hélène Dallaire, pédagogue, comédienne et metteuse en scène, Philippe Mathieu, enseignant, journaliste et musicien, France Huot, comédienne et autrice, Robert Paquette, auteur-compositeur-interprète et Réjean Grenier, éditorialiste et co-fondateur du festival de la Nuit sur l’étang étaient invités à débattre au sujet de la situation de l’art francophone à Sudbury. Collaboration, sous-financement, faible représentativité, manque de programmes figuraient parmi les enjeux relevés lors des discussions.

Hommage à Gisèle Lalonde

Crédit image : Inès Rebei

Le chanteur Serge Monette est monté sur scène la deuxième nuit accompagné de sa fille, Élodie Monette-Dugas, aux harmonies vocales. « Si la Nuit sur l’étang existe encore c’est grâce à votre résilience », a-t-il lancé au public. Il en a profité pour évoquer le combat mené par la militante Gisèle Lalonde pour sauver l’hôpital Montfort avec sa chanson Un peuple debout, dont les paroles reprennent le célèbre « Nous sommes, nous serons. »

Duo théâtral

Crédit image : Inès Rebei

Duo de géants, comme ils se sont présentés, du théâtre franco-ontarien, Robert Marinier et Jean-Marc Dalpé ont offert un numéro révélant avec humour les difficultés, entre autres, pour les acteurs de théâtre franco-ontariens de l’ancienne génération décrocher un rôle aujourd’hui. À la fin, Robert Marinier lance au public : « L’avenir du théâtre franco-ontarien c’est vous, alors allez au théâtre, les acteurs ne vous mangeront pas! »

Poésie avec Chloé LaDuchesse

Crédit image : Inès Rebei

Chloé LaDuchesse, récipiendaire du Prix Trillium de poésie 2022 pour son recueil Exosquelette, a offert une livraison poétique en musique accompagnée par la vocaliste Darlene Raven. Celle-ci a ironisé sur le fait qu’on lui doit la tempête qui sévit à l’extérieur en raison du poème qu’elle récite ce soir-là, qui utilise une métaphore autour de la neige et de la mélancolie.

La relève féminine

Crédit image : Inès Rebei

Changement de ton avec cinq artistes de la relève au féminin et dans toute la diversité, Kaiday, Aurel, Martine Fortin, Mags Gibson et Marielle Malleau. « Ces interprètes sont un témoignage de l’importance de La Brunante pour le développement des jeunes artistes », a déclaré le co-animateur de la soirée Denis St-Jules au sujet de ces ateliers professionnels de musique pour jeunes de Sudbury.

Séquence émotion

Crédit image : Inès Rebei

L’animateur Éric Robitaille a souligné avec émotion la présence d’Andrew Snell, un anglophone venu de Sault Sainte-Marie qui avait fait les manchettes pour avoir perdu son anglais suite à un accident en 1993. À son réveil, il ne parlait qu’en français. Venu à Sudbury spécialement pour l’événement accompagné de sa famille anglophone, celui-ci a avoué – dans la langue de Molière – être étonné d’y voir autant de francophones.

Un final endiablé

Crédit image : Inès Rebei

La bête de scène Mehdi Cayenne a clos les festivités avec une prestation de ses morceaux les plus rythmés, essentiellement de nouvelles chansons. Marcel Aymar, qu’il dit l’avoir vu grandir, a créé la surprise en le rejoignant sur scène pour chanter une version inédite de « l’homme invisible ». Pour son final, il fut rejoint par le public qui s’est déchaîné devant la scène.