À Kingston, le carrefour scolaire francophone pas avant 2021

L’école élémentaire Madeleine-de-Roybon et l’école secondaire Mille-Îles. Archives ONFR+

KINGSTON – Les francophones de Kingston attendront encore au moins deux ans pour voir le carrefour scolaire. L’ouverture espérée en 2020 pourrait se faire finalement au printemps 2021.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

C’est en tout cas ce qu’ont laissé entendre les responsables du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) et du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) après avoir rencontré les parents d’élèves, ce jeudi.

Ce carrefour scolaire communautaire, réclamé depuis plusieurs années, doit réunir sous le même toit l’École secondaire catholique Marie-Rivier et l’École secondaire publique des Mille-Îles. Le Centre culturel Frontenac, ainsi qu’une garderie et un centre ON y va pour les enfants de moins de six ans, seront aussi présents.

Ce projet avait pris sa source dans l’explosion des inscriptions à l’École secondaire publique des Mille-Îles partagée avec l’établissement élémentaire de Madeleine-de-Roybon. Une situation intenable synonyme de la construction de classes mobiles. Autant d’éléments qui avaient obligé à une solution rapide et urgente.

« Ça avance, c’est le plus important. Mais nous sommes déçus du retard et de la nouvelle annonce pour mars 2021 », déplore Cynthia Surette, parente d’un élève et militante de longue date dans le dossier. « C’est un délai de neuf mois ici qui est proposé. Cela veut dire un déménagement pendant la période des cours, ce qui n’est pas l’idéal. »

Un retard que les responsables scolaires attribuent à d’autres facteurs. « Le projet a pris une certaine ampleur, on a pris le temps de consulter la communauté et les experts », fait part Stéphane Vachon, surintendant au CEPEO. « C’est un léger retard ou plutôt, un léger décalage ». Aucune date précise n’est encore fixée pour l’ouverture.

Du fait des retards, la première pelletée de terre attendue en novembre dernier n’a pas encore eu lieu. Là encore, en entrevue conjointe pour #ONfr, les surintendants de chaque conseil scolaire ne fixent pas de nouvelle échéance.

Reste que le retard n’aura pas de conséquences pour les élèves. Depuis la rentrée 2018, une partie des élèves est logée dans le bâtiment de l’école catholique anglophone St-Patrick. Un édifice vide laissé vacant en juin 2017 et loué jusqu’à 2021.

« On n’est pas poussé pour libérer les lieux », estime Mme Surette. « On peut respirer. »

L’établissement accueille les élèves de la 7e à la 12e année de Mille-îles.

Le financement bien là

Malgré les inquiétudes pour les subventions provinciales depuis le changement de gouvernement provincial, l’argent du financement serait bien dans les coffres des conseils scolaires. Les responsables de l’éducation l’affirment : les 27 millions de dollars exigés pour la construction sont bien là.

« Le projet va bien de l’avant et a été bonifié depuis l’annonce », précise de concert les surintendants à l’éducation.

Pour preuve, la mise sur pied bientôt d’un parc communautaire devant la bâtisse. La municipalité de Kingston a reversé 1 million de dollars pour le projet sous forme de « partenariat ». En échange, les conseils scolaires auront la responsabilité d’entretenir l’espace.

Les plans dévoilés

Les responsables des conseils scolaires ont profité, jeudi, de la rencontre avec les parents pour dévoiler les plans du futur bâtiment au 700 chemin Gardiners, à Kingston.

Les plans du futur site dévoilés par les deux conseils scolaires. Gracieuseté : CEPEO et CECCE

« Les espaces partagés seront trois surfaces de gymnase, ainsi qu’un théâtre de 300 places. Ce théâtre sera aussi un endroit de rassemblement pour la communauté francophone », croit Marc Betrand, surintendant au CECCE.

« L’emplacement sera très accessible depuis l’autoroute 401 », précise de son côté Mme Surette. « Le fait que le gymnase sera triple est même quelque chose qui nous réjouit. »


POUR EN SAVOIR PLUS :

Kingston : le futur emplacement du carrefour scolaire dévoilé