À Ottawa, Ford se dit prêt à gouverner

Le chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, Doug Ford.
Le chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, Doug Ford. Crédit image:

OTTAWA – Entouré de ses candidats de la région de la capitale nationale, le chef du Parti progressiste-conservateur (Parti PC) de l’Ontario, Doug Ford, a martelé son message et réitéré ses promesses, expliquant que son parti est prêt à gouverner la province.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

« Les libéraux ont oublié pour qui ils travaillaient. Ils ont seulement travaillé pour eux-mêmes et pour leurs amis. Le NPD [Nouveau Parti démocratique] est dix fois pire. Ce sont des activistes et des radicaux », a lancé M. Ford, devant les journalistes, ce samedi, à Nepean.


« Nous avons un plan modeste et responsable. » – Doug Ford.


Conviés pour une rapide conférence de presse entre deux événements partisans organisés dans la région, les médias ont eu droit à un discours maintes fois entendu de la part du chef du Parti PC.

Baisse des taxes, réduction du prix de l’essence et de l’électricité, suppression de la taxe sur le carbone, remise en ordre d’Hydro One, suppression du déficit, investissement en santé mentale et fin du temps d’attente dans les hôpitaux… M. Ford a rappelé les grandes promesses de sa campagne.

Aucune perte d’emplois, assure M. Ford

Ce plan doit permettre, selon lui, de créer de bons emplois et de refaire de l’Ontario une province dynamique économiquement. Et pour financer ses promesses, le chef du Parti PC l’assure : il trouvera des économies « sans que personne ne perde son emploi ».

« On va restaurer la confiance et la reddition de compte, ramener un budget équilibré et apporter une prospérité à la province comme elle n’en a jamais vue. »

Assis entre ses deux anciennes adversaires de la course à la chefferie du Parti PC, Christine Elliott et Caroline Mulroney, M. Ford affichait un large sourire qui tranchait avec la mine déconfite, quelques minutes plus tôt, de la première ministre sortante, Kathleen Wynne, concédant que son parti ne gouvernerait plus la province après le 7 juin prochain.

Plusieurs gains possibles dans la région

M. Ford s’attend à faire plusieurs gains dans la région de la capitale nationale, jeudi prochain.

Il devrait, sauf énorme surprise, conserver le siège occupé, depuis 2006, par Lisa MacLeod, dans Nepean, et plus à l’Est, celui de Jim McDonell, dans Stormont-Dundas-South Glengarry.

« Je me suis sentie seule ces 12 dernières années », a lancé à la blague la députée de Nepean-Carleton, Lisa MacLeod, qui a assuré que, le 7 juin, sonnerait l’heure de la retraite pour Bob Chiarelli, le député d’Ottawa-Ouest-Nepean et de la défaite pour de nombreux députés libéraux sortants de la région.

« Nous avons de très bons candidats dans la région. Nous allons avoir une équipe qui représentera Ottawa à Queen’s Park et qui s’assurera que notre voix soit entendue à Toronto », a déclaré la députée.

Les derniers sondages donnent une avance confortable pour plusieurs candidats progressistes-conservateurs. Goldie Ghamari serait ainsi largement en tête dans la circonscription de Carleton, tout comme Merrilee Fullerton, dans Kanata-Carleton

Cameron Montgomery et Amanda Simard, respectivement dans Orléans et Glengarry-Prescott-Russell, sont en ballotage favorable. Tandis que Karin Howard livre une course serrée à John Fraser, dans Ottawa-Sud, et Jeremy Roberts à la néo-démocrate, Chandra Pasma, dans Ottawa-Ouest-Nepean.

Malgré la demande d’#ONfr, il n’a pas été possible de parler à aucun de ces candidats, individuellement, à l’issue de la conférence de presse.

Le chef du Parti PC participera ce soir à un rassemblement avec des militants à Nepean, avant de se rendre à Kingston, dimanche.