Acadie
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L’Acadie… Voilà une région et une nation qui regorge de particularités encore bien méconnues. Les Acadiens, c’est un peuple qui traverse le temps et qui se bat pour conserver cette singularité qui leur est chère. Pour mieux connaître les Acadiens et les Acadiennes, ONFR+ a déniché pour vous quelques faits, que vous ne pourriez peut-être pas connaître, ou qu’il est bon de rappeler en ce jour de fête nationale acadienne.  

C’est le 15 août, et partout au Canada, vous pourriez entendre le Tintamarre. Selon l’Encyclopédie canadienne, cette fête aurait été lancée en 1881 pour commémorer le bicentenaire de la déportation des Acadiens. Depuis, les Acadiens déambulent dans les rues en faisant le plus de bruits possible. Pour de nombreux Acadiens, c’est une façon de montrer qu’ils sont toujours là, survivants du Grand Dérangement de 1755.

L’Acadie grossomode

Le nom donné à la région Acadie daterait du temps des explorations effectuées sous le régime du roi de France, en 1524. Mais saviez-vous que c’est un explorateur italien qui nomma en premier une partie de la côte Atlantique-Nord « Arcadia » ? Ce n’est que peu de temps après, qu’un cartographe italien, là aussi, nomma la région comprenant la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et une partie de Terre-Neuve-et- Labrador : « Larcadia ».

Carte de l’Acadie du 17e siècle. Crédit image :mikroman6 / Moment via Getty Images

Le pays de la Sagouine, c’est aujourd’hui, une grande partie du Nouveau-Brunswick, de la région Évangéline de l’Île-du-Prince-Édouard et une partie de la Nouvelle-Écosse.

Il est souvent fait cas de la Péninsule de Port-au-Port à Terre-Neuve-et-Labrador.

L’Acadie a même dépassé les frontières, du fait de son histoire tragique. Les Cadiens et Cadiennes sont en Louisiane, dans le Maine, le Texas, en Martinique, sur Saint-Pierre-et-Miquelon et sur les Îles de la Madelaine. Les Acadiens sont en grande partie les ancêtres des Franco-Américains que l’on retrouve éparpillés aux États-Unis.

La Nouvelle-France, c’est une histoire de morue. Oui, les eaux poissonneuses de cette région ont fait la fortune de la France. D’après l’œuvre, La pêche à la morue en Nouvelle-France de Mario Mimeault, « la prise en main de l’industrie de la pêche par les Français a servi les intérêts de la mère patrie. L’or gris des mers, la morue, est devenu un atout de la géopolitique française (…) permettant au pays d’asseoir son hégémonie sur les côtes de l’Atlantique Nord ».

L’histoire dit que « la morue de l’Acadie était plus petite que celle de Terre-Neuve », elle se détériorait moins pendant le transport jusqu’en France.

L’Acadie a pour capitale Caraquet au Nouveau-Brunswick. Bien que le territoire acadien n’est pas reconnu officiellement comme tel, c’est-à-dire qu’il ne constitue pas la base d’un État ou d’une province, Caraquet fut longtemps l’endroit de prédilection de la culture acadienne. Aujourd’hui, le Festival acadien de Caraquet attire des milliers de visiteurs. Depuis 1979, il se termine en cette date mythique du 15 août.

Personnes participantes à l’édition 2018 du Tintamarre à Caraquet. Crédit image : Ísjaki Studio/ Festival acadien de Caraquet

L’Acadie en cinq dates

1867 : Le Moniteur acadien est le premier journal francophone acadien, fondé à Shédiac, au Nouveau-Brunswick, le 5 mars 1867.

1884 : Ave Maris Stella fut choisie comme hymne national de l’Acadie.

1991 : Acadie : L’odyssée d’un peuple, aussi appelée L’odyssée acadienne est une carte publiée à plus de 40 000 exemplaires, représentant l’histoire de l’Acadie.

1994 : Le premier Congrès mondial acadien a lieu dans le sud-est du Nouveau-Brunswick.

2003 : Une proclamation de la reine reconnaît les torts subis par les Acadiens durant le Grand Dérangement. Le 28 juillet a été désigné journée commémorative du Grand Dérangement.

Foule de participants au Festival de Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Crédit image : David Champagne/ Festival acadien de Caraquet.