Agents GRC unilingues : le député Choquette apostrophe la ministre Joly
OTTAWA – Le porte-parole aux langues officielles pour le Nouveau Parti démocratique (NPD), François Choquette, a demandé à la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, d’intervenir pour faire respecter la Loi sur les langues officielles dans toutes les institutions fédérales, mercredi 4 mai.
BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet
Dans un rapport préliminaire d’enquête du Commissariat aux langues officielles (CLO) du Canada, qui a filtré dans plusieurs médias fin avril, le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, remarquait que plusieurs agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) étaient unilingues anglophones sur la colline parlementaire, à Ottawa. La GRC a pourtant l’obligation d’y offrir des services en français et en anglais, selon la Loi sur les langues officielles.
L’affaire a finalement rebondi à la Chambre des communes, mercredi 4 mai, où le député de Drummond et porte-parole du NPD en matière de Langues officielles, François Choquette a apostrophé la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, également responsable des langues officielles.
« On a peut-être changé de gouvernement, mais en matière de langues officielles, c’est encore du pareil au même! (…) Qu’attend la ministre (du Patrimoine canadien) pour que toutes les institutions fédérales, dont la GRC, respectent la Loi sur les langues officielles? », a-t-il lancé lors de la période des questions.
Absente de la Chambre des communes (Mme Joly était à Québec pour annoncer près de 2 millions $ pour la Maison de la danse de Québec et Production Dua – ndlr), la ministre du Patrimoine canadien a été supplée par son secrétaire parlementaire, Randy Boissonnault.
« Notre gouvernement s’engage à tenir son mandat en matière de bilinguisme officiel à travers tous les départements. Nous travaillons étroitement avec tous les différents ministères, avec les départements et avec la GRC. Nous tenons au bilinguisme officiel! »
Dans un communiqué, le député néodémocrate poursuit sa missive, insistant sur la question de sécurité que peut représenter cet enjeu.
« Déjà en 2014, mon ancien collègue porte-parole en matière de langues officielles, Yvon Godin, dénonçait le manque de connaissance du français chez les agents de la GRC affectés à la Colline. Dans certains cas, cette situation peut mettre en péril la sécurité des citoyens. D’où l’importance pour le gouvernement d’agir rapidement afin que la GRC respecte ses obligations relatives à la Loi sur les langues officielles ».