Bureau de ServiceOntario à Embrun : la volte-face de Grant Crack

Un bureau de ServiceOntario. Archives ONFR+

EMBRUN – Le député de Glengarry-Prescott-Russell, Grant Crack, a surpris ses concitoyens, samedi 4 juin, en annonçant la non-fermeture du bureau de ServiceOntario à Embrun.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

Le service situé dans l’édifice même de la municipalité de Russell, dans l’Est Ontarien, aurait dû fermer dans les prochains mois, comme huit autres bureaux de ServiceOntario dans la province. Une décision rendue public par le gouvernement, le 4 mai.

En entrevue pour #ONfr, l’élu libéral a confirmé l’annonce effectuée il y a deux jours : « Tout est bien qui finit bien », a-t-il affirmé.

« Le maire de Russell avait commencé à faire circuler une pétition en ligne. Plusieurs personnes avaient signé la pétition. »

Et d’ajouter : « La décision de fermer le bureau d’Embrun avait été prise à la suite d’une révision de l’offre de services de ServiceOntario. Mais (le ministère) a conclu que la meilleure solution sur le long terme était de garder le bureau ouvert. »

Dans un échange de courriels datant du 19 mai avec un résident et dont #ONfr a obtenue copie, M. Crack soutenait pourtant l’inverse : « Notre analyse a montré que ces bureaux (incluant celui d’Embrun) peuvent fermer tout en minimisant l’impact sur les clients qui ont accès au service en ligne et à d’autres bureaux de proximité (…) Le bureau situé au 717, rue Notre-Dame fermera. »

La fin annoncée du bureau de ServiceOntario avait provoqué une levée de boucliers dans la ville d’Embrun, très marquée par les francophones. Les clients potentiels auraient alors été redirigés vers Ottawa, Winchester ou encore Casselman. Des « alternatives » d’ailleurs suggérées par M. Crack, dans son courriel.

« Embrun s’en souviendra »

Même si la menace semble s’estomper, la conseillère municipale, Amanda Simard, ne décolère pas : « Nous avons mis beaucoup de pression sur lui (Grant Crack) pour empêcher que le bureau soit fermé. Jusqu’à son annonce de samedi, il était resté silencieux. Embrun s’en souviendra. »

Pour l’élue, le flou demeure toujours au sein du bureau de ServiceOntario. « On aurait aimé un communiqué de presse. Même si je prends sa parole, je reste déçue du processus. Beaucoup d’employés ne savent toujours pas ce qu’il va se passer. »

L’actuel bureau d’Embrun compte sept employés.