Carol Jolin réélu président de l’AFO

Le président de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario, Carol Jolin. Archives ONFR+

RICHMOND HILL – Il n’y a finalement pas eu de surprise dans la course à la présidence de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO). Carol Jolin reste à la tête de l’organisme porte-parole des Franco-Ontariens pour les deux prochaines années. 

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Le président sortant a obtenu ce dimanche la majorité des suffrages de la centaine d’organismes et de la trentaine de membres institutionnels (hôpitaux, caisses populaires, conseils scolaires) de l’AFO.

Son unique adversaire, Pablo Mhanna-Sandoval, n’a donc pas réussi à déloger le président sortant, malgré une campagne dynamique axée sur l’inclusivité et le changement.

L’ancien président la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) avait révélé ses intentions quelques heures seulement avant la fin de la période de mise en candidature à la mi-octobre.

Il s’agira donc du second mandat pour Carol Jolin à la tête de l’AFO. Le résident d’Orléans avait pris les rênes de l’organisme en octobre 2016, après une élection par acclamation.

M. Jolin avait a débuté sa carrière comme enseignant dans des écoles francophones de Welland à Ottawa, en passant par Barrie et Toronto. De 2012 à 2016, il a occupé les fonctions de président de l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO).

« La continuité mais avec des améliorations », c’est ainsi que le président élu entend mener son deuxième mandat. Le thème de l’inclusivité très présent lors de ce congrès de l’AFO, tenu cette année à Richmond Hill, prouve qu’il y aura des défis à ce niveau.

Jolin « content », « pas le résultat escompté » pour Mhanna-Sandoval

« Je suis content de pouvoir continuer le travail, mais on a encore beacoup de pain sur la planche », a réagi M. Jolin pour #ONfr, quelques minutes après sa victoire. « On travaille toujours avec les recommandations des quatre Livres blancs que nous n’avons pas réussi à faire avancer. Ensuite, il y a la réforme de la Loi sur les services en français, surveiller le dossier de l’université francophone, sans oublier la réforme de la Loi sur les langues officielles. »

Interrogé sur le thème de l’inclusivité, M. Jolin s’explique. « On a fait des consultations au niveau des communautés multiraciales ethniques francophones. Un rapport s’en vient à cet effet là. Le conseil d’administration va travailler pour amener plus d’orgnanisations autour de la table. Nous voulons aller chercher des gens qui ne sont pas avec nous aujourd’hui au congrès. »

Carol Jolin peut rester s’il le souhaite président de l’organisme jusqu’en 2022. Les mandats sont effectivement valables deux ans, avec la possibilité d’être reconduit à deux reprises.

« Le résultat n’était pas celui escompté », a admis M. Mhanna-Sandoval en entrevue avec #ONfr. « J’espère que ma candidature a contribué à une nouvelle énergie et une nouvelle atmosphère de contestation à la présidence (…) Je crois bien que j’ai peut-être surestimé la force de mon réseautage que j’ai fait au cours de ma présidence de la Fédération de jeunesse franco-ontarienne (FESFO). Peut-être que j’ai été trop limité à mon écosystème jeunesse. »

Le candidat déchu fait malgré tout contre mauvaise fortune bon coeur. « J’ai trouvé cette fin de semaine enrichissante, j’ai pu apprendre à connaître l’Ontario français et ses membres associatifs, parler à plusieurs personnes des quatre coins de la province. »

Postes à pourvoir

Outre le poste de président, il y avait plusieurs sièges à pouvoir sur le conseil d’administration de l’AFO. Pour celui du représentant de l’Est de la province, c’est Marie-France Paquette qui l’a emporté. Élue en 2016, Rym Ben Berrah avait décidé de ne pas se représenter.

Représentant du Nord-Est, Réjean Grenier avait aussi pris la décision de jeter l’éponge, ouvrant la voie à une course à deux. Élu par les membres de l’AFO, Alexi Breton aura la lourde tâche de représenter cette grande région.

La lutte était encore plus rude dans la région Centre puisqu’ils étaient trois à se disputer la succession de Marie-Gaëtane Cassie. C’est finalement Julien Gérémie qui eu le dernier mot.

Les deux autres postes à pourvoir n’avaient reçu qu’une candidature. Éric Marcotte a été élu sans opposition pour le secteur « jeunesse », de même Claudette Gleeson pour la région Nord-Ouest.


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