Chefferie : Victor Fedeli promet un Parti progressiste-conservateur plus inclusif
TORONTO – Le Parti progressiste-conservateur de l’Ontario doit se montrer plus inclusif s’il souhaite rallumer la flamme qui l’a jadis fait briller, selon Victor Fedeli, qui s’est lancé dans la course à la direction de la formation, le mercredi 24 septembre.
FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault
L’élu de Nipissing, dans le nord-est de la province, est le troisième candidat déclaré à la succession de l’ex-chef Tim Hudak, après ses collègues Christine Elliott et Monte McNaughton.
« Il est temps de rétablir la fierté de notre parti et de placer l’Ontario en première place », a lancé M. Fedeli dans un français impeccable, devant une centaine de supporteurs, lors d’un rassemblement dans le district de la finance de Toronto.
Aux yeux de cet ancien maire de North Bay, âgé de 58 ans, le renouveau du Parti progressiste-conservateur passe par une ouverture sans précédent, même à des groupes envers lesquels la formation s’est longtemps montrée hostile.
« Nouvelle génération »
« Le parti que je dirigerai ouvrira ses portes à une toute nouvelle génération de progressistes-conservateurs », a projeté M. Fedeli, dont les grands-parents ont immigré d’Italie. « Nous recruterons des candidats du monde des affaires, du milieu associatif, des mouvements syndicaux, des Premiers Peuples, des Métis et des nouveaux arrivants. Parce qu’ils pourront se reconnaître dans nos valeurs ».
De l’avis de M. Fedeli, la province doit réduire ses dépenses mais pas à grands coups de sabre dans la fonction publique, comme l’entrevoyait son ex-chef, M. Hudak, qui s’est éclipsé après la cuisante défaite de son parti lors élections provinciales du 12 juin.
Les libéraux de Kathleen Wynne ont alors remporté un mandat majoritaire.
Le Parti progressiste-conservateur promettait, rappelons-le, de mettre à pied 100 000 fonctionnaires provinciaux afin d’éliminer plus rapidement un déficit de 12,5 milliards $.
Assez des excuses
« Tout comme vous, j’en ai assez de m’excuser au nom de mon parti à cause des campagnes (perdantes) que nous menons », a scandé M. Fedeli. « Lorsque notre parti sera de nouveau sur ses rails, nous pourrons nous affairer à remettre l’Ontario au premier plan ».
Or, contrairement à Mme Elliott ou encore à Lisa MacLeod, dont la candidature semble imminente, l’élu de Nipissing depuis 2011 n’a pas d’appui connu au sein de la députation actuelle de son parti.
La plus récente campagne électorale a tout de même permis à M. Fedeli de prendre du galon sur la scène provinciale, en tant que critique de sa formation en matière de Finances, entre autres.
Ce fait d’armes pourrait, par contre, nuire au plus septentrional des députés progressistes-conservateurs, puisque c’est lui qui a dû défendre le plan de M. Hudak pour créer 1 million d’emplois, dont les chiffres étaient jusqu’à huit fois exagérés.
L’opposition officielle à Queen’s Park doit choisir son prochain chef, le 9 mai 2015.