Coup de pouce pour l’alphabétisation en français

TORONTO – L’alphabétisation est au cœur d’une nouvelle campagne de sensibilisation visant à grossir le nombre d’inscriptions dans les centres francophones de formation pour adultes de l’Ontario.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

La Coalition ontarienne de formation des adultes (COFA) souhaite amener davantage de jeunes adultes francophones à s’enrôler dans des programmes d’alphabétisation ou de formation de base, offerts par ses 26 agences membres à travers la province.

« La campagne vise particulièrement les 19 à 35 ans qui ont beaucoup à gagner à accroître leurs compétences en lecture, en mathématiques et en informatique », a déclaré Renaud St-Cyr, président du conseil d’administration de la COFA, le jeudi 16 octobre. « L’acquisition de telles compétences aura des retombées positives sur leurs possibilités d’emploi et sur leur bien-être personnel durant toute leur vie ».

Clientèle difficile à joindre

Le ministère de la Formation, des Collèges et des Universités de l’Ontario a injecté 60 000 $ dans la campagne de sensibilisation de la COFA. Les fonds ont servi, entre autres, à développer des outils promotionnels et un site Internet, selon l’organisation.

« Notre clientèle cible n’est pas facile à joindre et nos ressources sont limitées », a fait valoir Louise Lalonde, responsable des centres Moi j’apprends à Ottawa, qui sont membres de la COFA. « Nous espérons donc que cette campagne permettra de mieux faire connaitre les programmes que nous offrons gratuitement à ceux et celles qui pourraient en bénéficier », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

D’après l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA) de 2003, citée par la COFA, la population franco-ontarienne présenterait un profil de compétences en littératie plus bas que celui de la population de langue anglaise.

Un peu plus de la moitié des francophones de 16 ans et plus dans la province, soit 55,5%, n’auraient pas atteint le niveau d’apprentissage nécessaire « pour composer avec les exigences de la vie quotidienne et du travail », selon l’EIACA. Chez la majorité anglophone, cette statistique tomberait à 40,3%.

Les membres de la COFA disent avoir recensé 2475 inscriptions, en 2012 et 2013.