Démission de Patrick Brown : stupeur et condamnation

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne. Crédit image Jean-François Morissette

OTTAWA – La démission de Patrick Brown a pris tout le monde de court, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les premières réactions ont fusé via les médias sociaux, en matinée. 

DIDIER PILON
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JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Lisa MacLeod, députée du Parti PC dans Nepean—Carleton, a été la première députée du Parti PC à se prononcer dans cette affaire. Sans mentionner le départ de M. Brown, Mme MacLeod a déclaré que son coeur allait aux victimes alléguées.

« Chacun a droit de vivre dans un environnement sans comportement déplacé. Je ne vais pas tolérer l’abus et le harcèlement », a-t-elle écrit sur Twitter.

Après l’annonce de son départ, la candidate dans Glengarry-Prescott-Russell, Amanda Simard, a indiqué sur les médias sociaux que M. Brown avait pris la bonne décision en quittant son poste. « Les allégations d’inconduite sexuelle avancées par deux femmes courageuses contre Patrick Brown hier sont très sérieuses. Un tel comportement est complètement inacceptable et n’a pas sa place dans notre société. Je crois que M. Brown a pris la bonne décision en démissionnant comme chef », a écrit cette proche de M. Brown.

Peu après sa démission, les députés progressistes-conservateurs Steve Clark et Sylvia Jones ont émis un communiqué commun : « Dans l’intérêt du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario, nous convenons à l’unanimité que M. Brown ne peut pas continuer à servir comme chef (…) Le Parti progressiste-conservateur de l’Ontario soutient sans équivoque le principe selon lequel une société sécuritaire et respectueuse est ce que nous attendons et méritons. Nous devons aller de l’avant pour éradiquer la violence et le harcèlement sexuel dans toute la province. »

Mme Jones et M. Clark ont confirmé durant une conférence de presse, que le chef intérimaire du parti sera choisi le vendredi 26 janvier. Les troupes progressistes-conservatrices y prendront la décision de tenir une course au leadership ou non, et discuteront de l’avenir de M. Brown au sein du caucus.

Pas d’élections anticipées, dit Mme Wynne

Lors d’un point presse tenu en milieu de matinée, la première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, a promis qu’elle aiderait à dénoncer ce type de situation.

Refusant de répondre aux questions de nature politique, elle a indiqué « être choquée comme plusieurs par les révélations d’hier ».

La première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne. Crédit image : Archives #ONfr

« Je veux penser à cela en tant que mère », a-t-elle lancé, ajoutant vouloir créer des environnements sécuritaires pour les jeunes femmes et que des mesures sont en place à Queen’s Park pour prévenir ce genre de situations. Elle a également assuré ne pas avoir l’intention de déclencher des élections anticipées.


« Ce matin, je pense que maintenant, plus que jamais, nous avons besoin de femmes en politique. Nous avons besoin de femmes qui se présentent, qui votent et qui dirigent. » – Andrea Horwath


La chef néo-démocrate, Andrea Horwath, a pour sa part salué le courage des deux femmes qui sont sorties publiquement contre Patrick Brown et appelé à une plus grande présence des femmes en politique.