Dernier jour complet de campagne pour les chefs

La chef néo-démocrate, Andrea Horwath. Crédit image: Facebook

TORONTO – En cette dernière journée de campagne, les trois chefs étaient de passage dans la grande région de Toronto pour convaincre l’électorat de leur accorder son vote.

JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72

ROZENN NICOLLE
rnicolle@tfo.org | @Rozenn_TFO

DIDIER PILON
dpilon@tfo.org | @DidierPilonONFR

La chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario, Andrea Horwath, s’est arrêtée à Scarborough, Brampton et York. Encore une fois, elle a centré ses discours sur les soins de santé et l’éducation.

« Nous pouvons fournir des soins dentaires pour toutes et tous, nous pouvons en finir avec la médecine de couloir, et nous pouvons offrir aux étudiants un meilleur début dans la vie, avec plus de débouchés et moins de dettes », a-t-elle expliqué.

Alors que les sondages de fin de campagne prévoient un gouvernement progressiste-conservateur majoritaire, la chef néo-démocrate s’est montrée optimiste.

« Où que j’aille dans la province, je sens un énorme élan. Nous voulons nous assurer que les bonnes personnes remportent ces élections », a déclaré Mme Horwath.

« La course est serrée, et je ne veux pas avoir à demander des comptes à M. Ford après les élections, je veux le stopper le jour du scrutin. »

Ford dans le grand Toronto

De passage à Oakville, le chef du Parti progressiste-conservateur (Parti PC) de l’Ontario, Doug Ford, s’est présenté comme étant le parti le plus à même de former le gouvernement le 7 juin.

« Ça n’a pas d’importance si vous avez déjà voté pour les libéraux, pour les néo-démocrates ou pour les progressistes-conservateurs dans le passé. Ça n’a pas d’importance, qui vous êtes ou d’où vous venez, tout le monde a sa place au sein de la famille du Parti PC », a déclaré M. Ford.

À de nombreuses reprises, Doug Ford a présenté son équipe comme étant la réponse à la situation économique de la province.

« La dernière fois que le NPD a été au pouvoir, des milliers d’emplois ont été perdus et le taux de chômage a augmenté », a-t-il mis en garde.

À nouveau, Doug Ford a dû se défendre après les allégations de sa belle-sœur, Reneta Ford. La veuve de son frère, Rob Ford, l’a accusé de mal gérer l’entreprise familiale, Deco Labels & Tags, et de l’avoir privée de plusieurs millions de dollars. Elle reproche à M. Ford et à son autre frère, Randy, d’avoir reçu des salaires faramineux, alors que la compagnie était déficitaire. Elle réclame 16 millions de dollars pour elle et ses enfants.

Doug Ford s’est défendu de ces allégations assurant qu’il « avait toujours été présent pour Reneta et (ses) enfants ».

Dernière journée

Pour le Parti libéral de l’Ontario, la dernière journée officielle de la campagne s’est achevée sur une note anti-Ford. À Toronto ce matin, la première ministre Kathleen Wynne a d’abord abordé les questions environnementales, défendant son bilan « fort », avant d’attaquer le manque d’intérêt de M. Ford sur le sujet.

« Un gouvernement majoritaire de Doug Ford serait un désastre pour l’air et l’eau de l’Ontario. Doug Ford ne croit pas que le changement climatique soit une menace », peut-on lire dans le communiqué envoyé, en matinée, par le parti.

La chef du PLO s’est ensuite déplacée à Nanticoke, là où se trouvait la plus grande centrale au charbon en Amérique du Nord, avant sa fermeture par le gouvernement en 2015. Une fois encore, Mme Wynne a relevé le manque d’ambition environnementale du Parti PC et de son leader qui, selon elle, vivraient dans une « autre décennie ».

Entre ces deux attaques, un communiqué a également été émis concernant la participation de M. Ford à la parade gaie torontoise prévue le 24 juin prochain. Selon la Presse Canadienne, celui-ci aurait refusé de dire s’il prendrait part, ou non, aux festivités célébrant les droits des personnes LGBTQ. Toujours selon ce communiqué, Doug Ford aurait même dénoncé, en 2014, l’« indécence » de ce type de rassemblement, le décrivant avec les mots suivants : « des hommes d’âge moyen et bedonnants » courant dans la rue « culs-nus ».