Des cadeaux franco-ontariens sous le sapin

Katherine Levac dans le spectacle Grosse. Crédit image: Alexis Gonçalves / Page du livre L'atelier. Source: Groupe Fides / Famille arborant des vêtements franco-ontariens. Source: EnTK / Le trio Telecolor. Crédit image: Bennett Malcolmson / Montage ONFR+

L’effervescence des fêtes se fait sentir et, comme chaque année, les magasins à grande surface se remplissent de gens à la recherche des cadeaux parfaits pour leurs proches. Et si nous décidions d’être originaux et locaux cette fois-ci? Voici une courte liste non exhaustive de cadeaux qui encourageront l’économie et la culture franco-ontarienne.

Un livre : L’atelier de Marc Séguin

Le peintre né à Ottawa nous transporte dans ces lieux personnels et mythiques que sont ses ateliers de création. Du sous-sol familial au garage désaffecté à ses débuts, puis jusqu’aux locaux de Brooklyn quand les galeristes s’arrachent ses tableaux, Marc Séguin nous fait comprendre comment les lieux forgent l’identité de l’artiste, et créent des ponts entre les idées et les œuvres concrètes.

Un « journal d’atelier » poétique qui nous donne envie de tout citer, une vaste sélection de photos (d’archives ainsi que des photographes Maude Chauvin et Caroline Perron), des réflexions sur la société, les médias ou la critique, des anecdotes de création, les érables qui coulent au printemps… le livre nous offre une fenêtre sur l’univers de Marc Séguin, sans jamais trop en dévoiler. On aurait aimé une mise en contexte plus précise des différentes photos, mais l’objet est une œuvre d’art en soi.

Une page du livre où on voit Marc Séguin en train de peindre, à gauche, et le résultat final, à droite
« Si un jour, quand tout aura été trop vite, je me demande si j’ai vécu, y a aura toujours les tableaux comme preuve. »
Marc Séguin dans son livre L’atelier. Source : Groupe Fides

Un spectacle inédit : Grosse, de Katherine Levac

L’année 2021 a été chargée pour l’humoriste originaire de Saint-Bernardin. Nouvellement maman de jumeaux, elle nous offre quand même du tout nouveau matériel. Grosse a été enregistré devant une poignée de spectateurs l’été dernier et est maintenant disponible sur son site web, à raison de 15$ pour une location de 24h.

Il s’agit à la fois d’un spectacle inédit et d’un souvenir de grossesse en collaboration avec sa conjointe, la cinéaste Chloé Robichaud (Sarah préfère la course, Féminin/Féminin). Katherine Levac répond à plusieurs questions maladroites reçues au fil des ans sur des sujets personnels, comme sa perte de poids ou la conception dans un couple homoparental. Elle aborde aussi son enfance en Ontario et son intégration au Québec.

La formule du spectacle inédit vendu en ligne est assez populaire chez les humoristes des États-Unis. Il y a fort à parier qu’elle se répandra au Canada dans les prochains mois. En ce sens, Grosse servira aussi de test pour voir si les francophones sont prêts à payer 15$ pour 50 minutes de nouveau matériel à consommer chez soi. Une chose est certaine, il est facile d’organiser un visionnement avec la visite (réduite), pour ceux qui se déplaceront pendant le temps des fêtes.

Crédit image : Alexis Gonçalves

Un album : Chamades, de Telecolor

Le trio sudburois décrit sa musique comme une « concoction sonore hypnotique et énergisante », et c’est exactement ce que c’est. Attention au pied pesant si vous l’écoutez sur la route, car c’est le genre d’album qui peut vous faire entrer en transe musicale.

Si les synthétiseurs d’André et Michel Laforge et les percussions de Mathieu Landry sont omniprésents, Chamades fait également de la place aux mots. Telecolor accueille des collaborations avec les Franco-Ontariens Emmanuelle Gingras, Chloé LaDuchesse et Daniel Groleau-Landry. Ces derniers récitent des textes qui se fondent dans l’ambiance de l’album. Nul besoin de choisir entre des paroles poétiques ou une musique élaborée. Chamades offre les deux.

Le trio telecolor, à gauche, et la couverture de l'album Chamades, à droite
Le trio Telecolor et la pochette de l’album Chamades. Crédit image : Bennett Malcolmson / Sydney Rose. Montage ONFR+

Un vêtement : EnTK, de ­­­­­­­­­Renée O’Neill

On peut afficher ses couleurs franco-ontariennes et avoir du style en même temps. C’est la mission que s’est donnée Renée O’Neill en fondant EnTK. L’entrepreneure a recruté des designers franco-ontariens pour créer des vêtements pour toute la famille, qui se portent toute l’année, pas seulement le 25 septembre. La majorité des chandails produits par EnTK sont faits au Canada, et ils sont tous imprimés en Ontario.

L’information se retrouve facilement sur les fiches web de chaque vêtement. De plus, l’entreprise remet une partie de ses ventes à différentes causes, dont la Fondation franco-ontarienne ou les fondations de La Cité et du Collège Boréal. EnTK vend aussi des chapeaux, des masques, des affiches et même des emporte-pièces en forme de trille et de lys.

Source : EnTK. Montage : ONFR+