Des centaines d’élèves francophones dans les rues contre Ford

Des manifestantes franco-ontariennes devant le Collège français. Crédit image: Étienne Fortin-Gauthier

TORONTO – De façon spontanée, les élèves des écoles élémentaires et secondaires sortent les pancartes à leur tour. Des centaines d’élèves du Conseil scolaire Viamonde sont présentement dans les rues.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
efgauthier@tfo.org | @etiennefg

Le chiffre représenterait dix écoles secondaires au complet, et quatre autres de manière plus partielle. Outre Toronto et sa région, des villes comme London, Pickering, et Penetanguishene seraient concernées.

Des élèves des écoles élémentaires seraient également sortis manfiester.

Au moment de publier ces informations, Viamonde assure qu’il ne connaissait pas les plans des élèves, mais que les professeurs avaient été avertis. Le conseil scolaire apprend au fur et à mesure la liste des écoles où se déroulent les événements.

Devant le Collège français, une école secondaire francophone au centre-ville de Toronto, ils étaient en tout cas une centaine, pancartes en mains, à montrer leur colère. Le « Notre place » a aussi été entonné. #ONfr était présent sur place pour constater ce mouvement.

Des manifestants devant le Collège français à Toronto. Crédit image : Étienne Fortin-Gauthier

Il s’agit pour les élèves de protester contre les compressions aux services en français annoncées par le gouvernement progressiste-conservateur, le 15 novembre dernier.

« Je suis contre cela, on est une minorité et on veut se faire entendre, c’est pour ça qu’on est en train de faire cette manifestation », lance Charlotte, 15 ans, élève en dixième année au Collège français.

« On veut que l’Université de l’Ontario français soit réouverte ici à Toronto, car c’est un choix que beaucoup d’entre nous peuvent faire », explique Vanessa, aussi élève en dixième année. « Aller à cette Université aurait été un choix que j’aurais considéré ». Même son de cloche pour Alexandra à ses côtés. « Les seules autres universités de langue française sont au Québec. »

Parmi les jeunes élèves, on pouvait voir notamment la députée néo-démocrate Suze Morrison. « Nous avons le droit à notre université en français », a-t-elle scandé devant les jeunes manifestants.

Ces rassemblements ont lieu à quatre jours de la journée d’action le 1er décembre. Une quarantaine de manifestations auront lieu devant les bureaux des députés provinciaux aux quatre coins de la province.