Des contrats provoquent l’ire de l’opposition

Les bureaux d'Hydro One au centre-ville de Toronto. Crédit photo: Archives, #ONfr

 

TORONTO – L’opposition à Queen’s Park a grillé un fusible lorsqu’elle a appris, le mardi 28 avril, que le panel d’Ed Clark avait passé des contrats de consultation d’une valeur de 6,8 millions $ à des firmes proches du gouvernement libéral dans la préparation d’un rapport sur la privatisation d’Hydro One et la vente de bière dans les supermarchés.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

« Le gouvernement de l’Ontario, sous l’égide des libéraux, est une organisation qui se préoccupe davantage des libéraux que des gens de cette province », a fustigé la chef néo-démocrate Andrea Horwath à sa sortie de la Législature.

Les firmes PriceWaterhouseCooper, qui emploie l’ex-premier ministre libéral Dalton McGuinty, et Feschuk-Reid, qui a usiné plusieurs discours pour l’ex-chef libéral fédéral Paul Martin, sont au nombre des experts-conseils qu’a sollicités M. Clark avant de recommander à la province de vendre jusqu’à 60% de sa société de distribution et de transmission d’électricité Hydro One.

Les libéraux de Kathleen Wynne ont inscrit dans leur plus récent budget, le 23 avril, leur intention d’appliquer à la lettre les recommandations de l’ex-banquier torontois par rapport au réseau d’électricité et à la vente d’alcool.

 

Perte de surveillance

« Ma plus grande préoccupation est que (la dépense de 6,8 millions $) est peut-être la dernière donnée sur Hydro One que nous serons en mesure d’obtenir », a ironisé le progressiste-conservateur Victor Fedeli. « Dès que la première action sera vendue, nous n’aurons plus droit à aucun mécanisme de surveillance ».

L’élu de Nipissing a dit s’inquiéter pour la transparence du réseau d’électricité de l’Ontario si un morceaux aussi important qu’Hydro One devait disparaître du radar de l’Ombudsman ou de la Vérificatrice générale, par exemple.

Le gouvernement libéral à Queen’s Park a défendu les consultations d’Ed Clark, le 28 avril. « Nous voulions nous assurer d’avoir les bonnes personnes aux bons endroits pour engranger des milliards de dollars de plus pour la province », a réagi Charles Sousa, ministre des Finances, pressé de questions à sa sortie de Législature.

Le parti au pouvoir, rappelons-le, espère dégager une somme de 4 milliards $ de la vente d’actions d’Hydro One et la réinvestir dans des grands projets d’infrastructure.