Des masques dès la troisième année au CEPEO

Crédit image: FatCamera / E+ via Getty Images

OTTAWA – Certains élèves dès la 3e année des écoles publiques de la région d’Ottawa porteront des masques pour empêcher la propagation de la COVID-19. Le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) est la première des 12 institutions éducatives de langue française à aller dans ce sens.

« Le port du masque est obligatoire pour les élèves de la 3e année dans des classes mixtes 3e/4e année », écrit le CEPEO dans sa dernière mise à jour, publiée ce mercredi.

L’institution précise par ailleurs l’utilisation « fortement recommandée » du masque « non médical ou en tissu » pour les élèves de la maternelle à la 3e année.

Dans son plan de retour en classe dévoilé fin juillet, le gouvernement ontarien obligeait le port du masque dès la 4e année.

« Pour les élèves de la maternelle à la 3e année, le port du masque dans les lieux communs sera encouragé, mais non obligatoire », disait alors le gouvernement, laissant toutefois la porte ouverte à des demandes de dérogation.

Mardi soir, la médecin-chef du Centre d’Évaluation de COVID à Rockland, Shoshanah Deaton, avait effectué une présentation en faveur du port du masque dès la 3e année devant les membres du CEPEO dans une réunion extraordinaire.

Le siège principal du CEPEO à Ottawa. Archives ONFR+

« Nous aimerions reconnaître que ceci représente du progrès, car le contraire nous avait été indiqué il y a quelques semaines », écrit Mme Deaton dans un échange de courriels avec ONFR+. « Les masques obligatoires pour les 1e-3e années seront la prochaine étape. »

La médecin est aussi mère de deux filles scolarisées à l’École élémentaire publique Lajeunesse.

« De nombreux autres conseils dans notre province ont exigé le port du masque pour tous les étudiants : Toronto, Peel, Hamilton, Waterloo, et en Alberta, à Calgary et Edmonton. L’organisme Masks4Canada l’exige pour les plus de deux ans dans les lieux publiques fermés. L’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario le dit des enfants de plus de trois ans, et l’American Academy of Pediatrics l’a recommandé pour les plus de deux ans en milieu scolaire. »

Et de poursuivre : « Je ne peux pas expliquer la différence pour les écoles de langue française, mais il y avait un intérêt assez timide jusque-là », explique M. Deaton, en entrevue avec ONFR+.

D’autres mesures mises en place 

Par ailleurs, le CEPEO, qui dessert plus de 17 000 élèves dans la région d’Ottawa, s’est engagé à de nouvelles mesures sanitaires dans sa mise à jour de mercredi.

« Des séparateurs seront installés dans les classes qui ont des tables collaboratives et dans lesquelles la distanciation physique est plus limitée », peut-on lire sur le document.

Une mesure qui satisfait à moitié la médecin-chef.

« Ceci est un excellent début, mais nous aimerions voir ces séparateurs sur tous les pupitres où il n’y a pas deux mètres de distanciation entre les élèves. »

Dans le même document, le CEPEO a aussi précisé que « tout élève en auto-isolement à la maison, dans l’éventualité de cas soupçonnés ou confirmés, recevra une planification de son enseignant titulaire afin de poursuivre son apprentissage ».

16 % des élèves optent pour les cours en ligne

Selon les données obtenues par ONFR+, quelque 16 % des élèves du conseil scolaire auraient l’intention de suivre les cours en ligne lors de la rentrée, à partir du 3 septembre, dans la majorité des écoles du conseil scolaire.

Ce chiffre représente une proportion élevée, en comparaison des autres conseils scolaires. En moyenne, quelque 10 % des parents ont privilégié les cours en ligne pour leurs enfants.

Pour le conseil scolaire public Viamonde dans la région du Centre-Sud-Ouest, le chiffre grimpe à 20 %. 

Dans une région considérée « plus à risque » face à la contamination, le gouvernement de l’Ontario avait désigné le CEPEO comme l’un des 24 conseils « hybrides » de la province. Dans ce modèle, les élèves doivent combiner la présence physique dans les salles de classe et les cours en ligne.

Article écrit avec la collaboration de Pascal Vachon