Le NPD promet plus de soins de santé en français pour le Nord de l’Ontario

Crédit image: ONFR+

SUDBURY – Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a dévoilé, ce lundi, sa plateforme pour le Nord de l’Ontario, misant sur l’augmentation de centres de soins de santé et des maisons de soins de longue durée francophones. La cheffe néo-démocrate Andrea Horwath réitère son engagement de transférer les programmes en français de La Laurentienne vers l’Université de Sudbury.

Toujours fidèle à son mandat, Andrea Horwath met l’accent sur la santé dans le Nord de l’Ontario.

Elle promet entre autres 300 médecins de plus, 100 médecins de famille et au moins 40 médecins en santé mentale dans les zones urbaines, ainsi que 160 spécialistes. Les néo-démocrates promettent de consulter l’Association médicale de l’Ontario, l’Ordre des médecins et chirurgiens et les communautés du Nord pour permettre à son projet de voir le jour.

Pour les francophones, on promet de veiller à ce que le ministère de la Santé fasse de l’accès aux soins en français un élément clé de son processus de planification tout en augmentant le nombre de centres de santé communautaire, foyers de soins de longue durée, santé mentale et les services en toxicomanie par et pour les francophones.

Le NPD propose aussi d’augmenter le nombre de places en étude de médecine et de possibilités à l’École de médecine du Nord de l’Ontario. Dans son plan de modernisation et d’accessibilité, la cheffe du NPD, promet d’élargir l’accès à des soins offerts par les sages-femmes à Sudbury, notamment pour les francophones et les autochtones.

Université par et pour les francophones

En déplacement à Sudbury en octobre, la cheffe néo-démocrate avait promis de transférer les programmes en français de La Laurentienne vers l’Université de Sudbury, mais la plateforme ne va pas aussi loin, indiquant vouloir « investir pour supporter l’Université de Sudbury ». Mais la cheffe néo-démocrate assure ne pas avoir changé d’avis.

« Celui qui a écrit la plateforme n’avait peut-être pas le même langage que j’ai utilisé lors de cette conférence de presse mais notre engagement est solide et indéfectible. On va faire ce qu’il faut (…). Je peux garantir qu’on sera un partenaire avec l’Université de Sudbury pour qu’elle puisse prendre son envol. »

Elle dénonce du même coup l’inaction du gouvernement Ford dans le dossier.

« J’ai parlé avec l’Université de Sudbury et ils ont tout ce qu’il faut pour aller de l’avant, excepté un gouvernement qui est prêt à les aider. Je promets que nous serons le gouvernement qui va faire en sorte que ça va arriver », dit la cheffe du NPD.

L’Université de Sudbury. Crédit image : Pascal Vachon

Le parti dit vouloir rétablir le lien de confiance brisé avec la communauté en ce qui concerne l’Université Laurentienne, notamment en ramenant le programme de sage-femme à Sudbury, supprimé lors des coupes à La Laurentienne.

Les progressistes-conservateurs avaient transféré les étudiants anglophones affectés vers les universités McMaster et Ryerson, mais rien pour les francophones. La troupe d’Andrea Horwath demande aussi le retour du Commissariat aux services en français, supprimé en 2018.

Autres recommandations extraites de la plateforme :

  • Déclarer la crise des opioïdes une urgence de santé publique
  • Bâtir 6 000 nouvelles unités de logement abordable dans le Nord de l’Ontario et 3 600 unités avec des services de soutien
  • Mettre en place des soins de santé mentale universels afin que les gens puissent obtenir des thérapies.
  • Rendre l’internet à haute vitesse disponible à l’échelle de la province
  • Rétablir intégralement le service du train Ontario Northlander

Article écrit en collaboration avec Pascal Vachon