Énergie : Wynne continue à placer ses pions

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne. Archives

TORONTO – La première ministre de l’Ontario continue à rassembler des appuis pour l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’énergie, à un mois d’une importante conférence sur le sujet.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

Après avoir semé le germe dans les Maritimes et l’Ouest canadien, Kathleen Wynne s’est tournée vers son homologue Paul Davis, de Terre-Neuve-et-Labrador, le mardi 3 mars.

« Je crois que c’est dans le meilleur intérêt de chaque province et dans l’intérêt du pays, que les premiers ministres des provinces et des territoires travaillent ensemble et résolvent leurs problèmes communs », a déclaré Mme Wynne à la presse.

Le soutien de M. Davis est clé puisqu’il sera le prochain à présider le Conseil de la fédération, l’organisme de concertation des dirigeants des 10 provinces et des trois territoires au pays. C’est sous l’égide de ce groupe qu’évoluent les discussions sur une éventuelle stratégie nationale sur l’énergie.

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, sera l’hôte de la prochaine rencontre nationale sur l’énergie, en avril.

Énergie renouvelable

De son côté, St. John’s est aussi à la recherche de nouveaux marchés pour son hydroélectricité.

« Nous sommes ouverts au commerce », a fait savoir M. Davis lors de son passage à Queen’s Park, le 3 mars. « Nous avons un offre significative d’énergie renouvelable. Surtout au Labrador. Nous sommes à la recherche de nouveaux partenaires. »

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador a fait mention du projet Muskrat Falls sur la rivière Churchill, au Labrador, dont le potentiel hydroélectrique est évalué à 824 mégawatts, et d’un autre projet d’exportation d’électricité de 500 mégawatts vers la Nouvelle-Écosse via des lignes sous-marines.

Queen’s Park verrait d’un bon œil de bonifier les échanges d’énergie verte.

« Il y a des possibilités avec Terre-Neuve, comme avec le Québec, pour réduire ensemble les émissions de gaz à effet de serre », a partagé Glen Murray, ministre de l’Environnement, à #ONfr. « Ce n’est pas possible pour l’Ontario de créer une solution pour ça toute seule. »

Rappelons que l’Ontario et le Québec ont signé récemment une entente de partage d’électricité, selon laquelle la province aux grands lacs rendra disponible 500 mégawatts à la province au grand fleuve pendant l’hiver, et vice versa durant l’été.

Mais pour la suite des choses, il est impératif yeux de M. Murray que les provinces et territoires fassent front commun sur l’énergie. « S’il y a un cadre au niveau national, ce sera plus facile de discuter de partenariats entre les provinces », dit-il.