Étape cruciale vers une politique sur les services en français en Alberta
EDMONTON – Cette fois-ci, les 100 000 Franco-Albertains peuvent y croire. Le gouvernement néo-démocrate de Rachel Notley s’est engagé à la mise en place de consultations devant aboutir à une politique sur les services en français.
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz
C’est le ministre des Affaires francophones, Ricardo Miranda, qui en a fait l’annonce ce samedi 15 octobre, en marge du congrès annuel de l’Assemblée canadienne-française de l’Alberta (ACFA).
@_RicardoYYC annonce que le processus de consultation pour une Politique de services en français débute jeudi!!! #feab #ACFA90 pic.twitter.com/PTVZ54adKt
— ACFA (@ACFAAB) October 15, 2016
Neuf séances seront tenues prochainement entre les représentants de la communauté francophone et le gouvernement pour définir le contenu d’une telle politique. La première d’entre elles se déroulera ce jeudi 20 octobre.
Aux côtés de l’Alberta, il ne reste plus qu’une province à ne pas bénéficier d’une loi ni même d’une politique : la Colombie-Britannique. « C’est une grande étape », a fait savoir le politologue Rémi Léger de l’Université Simon Fraser. « On vient de donner un statut aux francophones dans l’une des seules provinces qui n’avait rien. »
En juin dernier, le Manitoba avait montré l’exemple aux autres provinces des Prairies en votant l’enchâssement dans la loi de la politique sur les services en français déjà existante depuis 1989.
« Ce qui est positif selon moi, c’est que M. Miranda n’est pas arrivé avec une liste de priorités. Il semble être à l’écoute et sincère dans sa démarche », analyse M. Léger.
Bonne nouvelle! Premier pas vers politique. La #frcan est avec vous franco-albertains! #nous comptons @fcfacanada https://t.co/dUU272eBQN
— Sylviane Lanthier (@SylvianeL) October 15, 2016
Arrivée au pouvoir en mai 2015 après 44 années de règne des progressistes-conservateur, la première ministre Rachel Notley a donné une nouvelle impulsion au dialogue avec la communauté francophone.
Hommage
Ce congrès annuel de l’ACFA se clôt au lendemain du décès accidentel de l’ancien premier ministre, Jim Prentice, celui justement à qui Rachel Notley avait succédé.
« Jim Prentice s’est investi à la vie publique pendant tant d’années. Nous avions eu d’excellentes conversations avec lui sur la place de la francophonie en Alberta. Il s’agit d’une tragédie », a fait part le président de l’ACFA, Jean Johnson, sur les médias sociaux.
Ce dernier n’était en revanche pas disponible, samedi après-midi, pour commenter à #ONfr l’annonce de Ricardo Miranda.