Foot IQ ou comment appendre le français en tapant dans un ballon

Pepy Malonga, fondateur du Foot IQ lors d'une séance d'entraînement. Gracieuseté

TORONTO- Un nouveau projet éducatif par et pour les francophones vient de voir le jour à Toronto. Son originalité réside dans le fait qu’il utilise le soccer comme outil d’apprentissage de la langue française, en plus de préparer les enfants aux défis de demain. Onfr+ a voulu en savoir plus.   

Implique ton esprit, c’est le slogan affiché par Foot IQ, une nouvelle initiative d’immersion francophone qui allie apprentissage et activité physique. Lancé par Pepy Malonga, ancien joueur et entraîneur, le programme se veut à la fois parascolaire et complémentaire au cursus classique.  

« Notre objectif est de développer la jeunesse avec une approche ludique et interactive qui leur permettra de se familiariser avec des principes qui leur seront nécessaires au cours de leur vie, mais aussi avec la langue française », explique Pepy Malonga.

Et d’ajouter : « Foot IQ est une sorte de pont entre le sport et la vie au quotidien avec ses obstacles, ses défis et la capacité de chacun de les surpasser et d’aller de l’avant. On retrouve ces mêmes valeurs dans le sport en général et le soccer en particulier. Par exemple, bien souvent, une équipe qui est inférieure sur le papier gagne sur le terrain. Pourquoi? Et bien parce qu’elle est animée par un esprit d’équipe fort. »  

Concrètement, il s’agit de proposer des thèmes principaux mensuels comme l’esprit d’équipe, le leadership ou encore la prise de décision optimale. Lesquels seront abordés avec des jeux de rôles, des décortications de vidéos de matchs, des jeux de questions-réponses et autres travaux de groupe, et cela autour du ballon rond dans un contexte entièrement francophone.

Constat de départ

Quant à la cause derrière une telle idée, l’ancien joueur évoque un constat : « En toute franchise, en parlant avec des jeunes ici, en Ontario, je me suis rendu compte qu’une grande majorité qui apprend le français à l’école ne le pratique pas en dehors de celle-ci. Donc, au final, on ne développe pas la langue par manque de pratique. »

Pepy Malonga, fondateur de Foot IQ. Gracieuseté

Précisément, côté pratique, il ne faut pas s’attendre à fouler la pelouse d’un terrain de foot, du moins pour le moment. En effet, situation sanitaire actuelle oblige, les activités se déroulent en mode virtuel jusqu’à ce que les autorités de la province repassent à la phase 3 du plan de lutte contre la crise.  

Par ailleurs, aucun critère, hormis ceux de l’âge, car il faut avoir entre 11 à 18 ans, et d’être passionné de soccer, bien entendu, n’est requis pour s’inscrire. Quant à la douloureuse, il faut que les parents s’attendent à débourser 175 $ par thème, sachant que la formation compte six thèmes s’étalant sur un semestre.

Ceci écrit, le Foot IQ est bel et bien une entité canadienne francophone à but non lucratif, comme on peut le lire sur son site internet, un site où l’on peut également entendre Pepy Malonga émettre un souhait, celui de « réformer l’éducation », rien que ça!