Francophonie canadienne : les ministres demandent une meilleure coopération du fédéral

Conseil des ministres de la francophonie canadienne
En haut, Zack Bell, R-J Simpson et Ron Orr. En bas, Laura Ross, Colton Leblanc et Sonia Lebel. Crédit : Conseil des ministres de la francophonie canadienne

REGINA – Les ministres représentant la francophonie aux quatre coins du Canada ont appelé ce mercredi à un partenariat du fédéral accru avec les provinces et territoires pour mieux servir la francophonie canadienne. Pour représenter l’Ontario, le sous-ministre adjoint Jean-Claude Camus a été envoyé à titre d’observateur seulement, puisque l’assermentation du nouveau cabinet de Doug Ford aura lieu ce vendredi.

C’est sous le thème « S’enraciner et garder la tête haute » que cette réunion s’est tenue à Regina en Saskatchewan.

À l’ordre du jour, les services en français. En effet, cette préoccupation demeure au sein de la francophonie canadienne. Les ministres ont notamment discuté des moyens gouvernementaux qui pourraient améliorer les services offerts aux francophones.

Mais c’est surtout le plan sur les langues officielles qui a été ici le sujet majeur de cette rencontre.

Ce projet de modernisation arrive au bon moment et les ministres ont souligné l’engagement de leur confrère au fédéral Ginette Petitpas Taylor. Ils demande aussi une meilleure collaboration d’Ottawa avec les provinces et territoires, dans le développement du nouveau Plan d’action en matière de langues officielles.

Une position qu’a soutenue la représentante québécoise Sonia Lebel en entrevue avec ONFR+.

« On a réitéré à Mme Petitpas Taylor que les langues officielles, ce n’est pas une responsabilité qui appartient uniquement au gouvernement fédéral », a souligné la ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie pour le gouvernement Legault.

Ce genre de rencontre permet de discuter d’accord avec les provinces et aussi de dégager des consensus entre homologues avance Mme Lebel.

« C’est vraiment un moyen de mettre sur la table la francophonie, en autres (la Loi sur les langues officielles) dans ce dossier-là et de pas toujours être les seuls à défendre (le français) et à faire porter la voix de tout le monde sur de différents sujets qui touchent les francophones au Québec ou dans les autres provinces. »

Une alliance gouvernementale

Le Conseil des ministres de la francophonie canadienne a annoncé vouloir une coopération étroite entre les gouvernements. L’idée étant que le gouvernement fédéral s’allie aux efforts et investissements des provinces et territoires de la francophonie canadienne, pour une plus grande efficacité. Un tel partenariat pourrait s’avérer utile pour toutes les parties.

Mais le Conseil des ministres demande aussi à Mme Petitpas Taylor d’actualiser l’appui financier qui est alloué aux ententes et collaborations sur les services en français. Dans chaque province et territoire, la demande de services en français augmente et pour y répondre, il est nécessaire d’avoir plus de ressources, « pour assurer la vitalité des communautés », comme l’indique le communiqué de presse du Conseil des ministres.

Cela inclut que le gouvernement fédéral « attribue plus de ressources à la promotion de la langue française et de la francophonie canadienne ».

« Alors que de nouvelles initiatives sont proposées, nous demandons au gouvernement fédéral de travailler avec nous en vue de répondre à la demande croissante de services en français, au bénéfice de la francophonie canadienne », a indiqué la ministre Laura Ross, responsable du ministère des Parcs, de la Culture et du Sport qui abrite celui de la Francophonie en Saskatchewan