Gang de hockey : la nouvelle série franco-ontarienne pour ados

Gang de hockey est la nouvelle série franco-ontarienne, diffusée dès le 8 janvier sur TFO. Crédit image: ATO Média

ORLÉANSCe 22 décembre, ATO Média et TFO présentaient la nouvelle série Gang de hockey qui raconte l’histoire de Nadie, une adolescente qui traverse une période difficile et intègre l’équipe de hockey de son école. Interprétée par l’actrice franco-ontarienne, Maya Skabar, le personnage de Nadie offre une réelle représentation des défis de la jeunesse. Gang de hockey souligne aussi le jeu féminin de ce sport trop souvent attribué aux hommes.

C’est l’histoire d’une jeune adolescente, Nadie, qui vient de perdre sa mère. Ses notes à l’école chutent au point de devoir intégrer l’équipe féminine de hockey de son école, si elle ne veut pas changer d’établissement. Seul problème : elle ne sait pas vraiment patiner et donc devient gardienne de but. Entièrement tournée dans la région d’Ottawa et avec une distribution presque 100 % franco-ontarienne, cette série veut promouvoir le sport féminin chez les jeunes adolescentes, mais surtout le développement de soi.

Maya Skabar, au micro d’ONFR+ révèle avoir toujours voulu incarner un personnage tel que Nadie : « Je sentais que c’était quasiment une partie de moi, nous avons une personnalité similaire, Nadie est aussi une « leader underdog« . »

Plus jeune, l’actrice explique n’avoir jamais vu ce genre de personnage à la télévision.

« Cela m’aurait aidé dans mon cheminement personnel, mais aussi d’être plus confortable avec mon accent. »

L’actrice franco-ontarienne Maya Skabar, lors du lancement de la série au Centre des Arts Shenkman à Orléans. Crédit image : Lila Mouch

Une série qui fait du bien 

C’est la jeunesse franco-ontarienne qui est représentée ici. En plus d’illustrer fidèlement le quotidien des adolescents, Gang de hockey, c’est le cocktail vibrant de l’identité franco-ontarienne, jeune, résiliente et persévérante.

Jocelyn Forgues, co-réalisateur de la série au côté d’Émilie Martel aime le fait d’avoir mis en lumière des équipes féminines dans le sport et en particulier dans le hockey. « J’aime beaucoup la fiction pour adolescents, eux qui sont souvent délaissés dans cette catégorie. »

La productrice Kristel Viduka et le co-réalisateur Jocelyn Forgues. Crédit image : Lila Mouch

Si cette série fait du bien, c’est parce que « les jeunes francophones vont se reconnaître », pense le réalisateur. Pour lui, la façon dont cette histoire est mise en scène est fidèle à la réalité, « ce n’est pas du Hollywood, ce n’est pas du Disney, c’est la vraie vie ».

Ce que corrobore Karina Potvin, entraîneuse de l’équipe de hockey féminine de l’école secondaire Louis Riel. Pour elle, une histoire comme Nadie, c’est réel. « C’est un exutoire, les gens que tu retrouves dans ton équipe, c’est comme une autre famille avec qui tu peux venir te défouler. »

Un casting très franco-ontarien

Seulement deux acteurs ne sont pas franco-ontariens dans Gang de hockey et pour le réalisateur : représenter la communauté, c’est important. En plus, « les jeunes franco-ontariens vont reconnaître leur accent. »

« C’est possible de faire de la télé en français chez nous », rajoute-t-il. Lui-même franco-ontarien, Jocelyn Forgues assure qu’il y a de l’avenir dans le cinéma francophone en Ontario.

L’enseignante de l’École Louis-Riel, Karina Potvin et son élève Tatiana, joueuse de hockey et actrice dans la série Gang de hockey. Crédit image : Lila Mouch

De même pour Kristel Viduka, la productrice de la série qui révèle avoir voulu être authentique dans ce projet. Il y avait une réelle volonté de montrer les défis des adolescents, a-t-elle indiqué.

Pour Brandon Tremblay, qui joue le rôle d’Antoine, le coup de cœur de Nadie dans la série, « on ne parle pas assez des adolescents franco-ontariens. Cette série va inspirer des jeunes qui vont se reconnaître dans le personnage de Nadie, c’est certain ».

Une vision du hockey féminin

« Ce qui m’a emballé aussi, c’est de voir de jeunes filles dans un univers qui est encore trop vu comme masculin », estime la productrice.

Tout comme Brandon Tremblay, qui affirme, qu’il faut plus de séries de ce genre. Le jeune acteur rappelle que les différences salariales aberrantes existent toujours entre les joueurs masculins et féminins.

Il y a donc encore des différences notables, même si pour Karina Potvin, les équipes féminines dans ce sport voient du progrès.

« Le calibre aujourd’hui est incroyable et je trouve plaisant que les filles puissent jouer à ce niveau-là », affirme celle qui fut première capitaine des GeeGees de l’Université d’Ottawa.

« Il y a aussi une évolution dans la représentation des jeunes filles dans le hockey, même s’il y a encore du travail à faire », renchérit-elle.

Gang de hockey
Les joueuses de hockey professionnel, Coralie Larose et Fannie Desforges. Crédit image : Lila Mouch

Coralie Larose, joueuse de hockey professionnelle et originaire d’Embrun, sait de quoi elle parle. Elle qui a été joueuse de hockey, ici au Canada, mais aussi aux États-Unis et récemment en Suisse, constate qu’il y a beaucoup de chemin à faire et notamment en Europe.

Pour la sportive, le hockey féminin aurait besoin d’un coup de pouce médiatique.

« J’ai eu la chance de jouer très jeune dans des équipes féminines, mais ce n’est pas le cas de toutes mes coéquipières qui commençaient souvent dans des équipes de garçons, parce que ce n’était pas une option pour elles », raconte Caroline Larose.

Le sport : un atout dans la vie de tous les jours

À la question, quel conseil donneriez-vous à une adolescente qui veut faire un nouveau sport sans aucune expérience? Maya Skabar répond : « Apprendre une nouvelle habilité, apprendre quelque chose de nouveau, c’est déjà bien. On est toujours en évolution alors, je dirai que déjà sortir de sa zone de confort, ce n’est pas si mal. »

Brandon Tremblay, Jocelyn Forgues et Maya Skabar. Crédit image : Lila Mouch

Fannie Desforges est, elle aussi, joueuse de hockey en équipe féminine, et ce, depuis près de 20 ans. « Le hockey m’a ouvert des portes dans ma carrière et je me suis beaucoup développée à travers ça. »

Pour la sportive de haut niveau, Gang de hockey est certes « une série dramatique pour adolescents, mais beaucoup de choses dans la série pourront aider les parents ».

« L’esprit sportif, la collaboration et la cohésion », ajoute-t-elle, « ce sont les valeurs du sport, mais dans le hockey, tu gagnes en plus 24 sœurs et des amies pour la vie ».

La série Gang de hockey sera diffusée dès le 8 janvier à 19h30 sur les ondes de TFO.