#JelisFO : cinq recommandations littéraires franco-ontariennes

Les ouvrages d'Éric Mathieu, Chloé LaDuchesse, Marie-Thé Morin, Monia Mazigh et Marie-Hélène Larochelle.
Les ouvrages d'Éric Mathieu, Chloé LaDuchesse, Marie-Thé Morin, Monia Mazigh et Marie-Hélène Larochelle. Montage ONFR+

L’Ontario célèbre aujourd’hui la journée des Franco-Ontariens. Outre des levers de drapeau un peu partout dans la province, la communauté est invitée à encourager la culture en suivant le mouvement J’achète un livre franco-ontarien (#JelisFO). ONFR+ vous propose cinq œuvres littéraires récentes à ajouter à votre répertoire. 

Dans la solitude du Terminal 3
d’Éric Mathieu

Roman aux Éditions La Mèche 

Nathan Adler est témoin d’un accident de voiture et porte secours au conducteur. Irrésistiblement attiré par ce dernier et tentant de le rencontrer de nouveau, il fera la connaissance d’un groupe qui gravite autour de l’écrivain débonnaire Antoine Dulys.

Résidant à Ottawa depuis 2004, Éric Mathieu est écrivain et enseignant en linguistique à l’Université d’Ottawa. Dans la solitude du Terminal 3 (2021) est son cinquième roman, tout juste annoncé comme finaliste pour le Prix du livre d’Ottawa 2022. Suite aux reconnaissances que ses précédents livres Les suicidés d’Eau-Claire et Le Goupil acclamé ont suscité, Dans la solitude du Terminal 3 continue de plonger les lecteurs dans les univers oniriques dont l’auteur détient le secret.

L’Incendiaire de Sudbury
de Chloé Laduchesse

Roman policier aux Éditions Héliotrope 

L’auteure sudburoise Chloé Laduchesse n’est pas passée inaperçue dans les dernières années; son recueil Exosquelette (2021) lui a cette année fait remporter le Prix du Trillium, en plus de l’année dernière s’être placé comme finaliste des Prix littéraire du Gouverneur général et aux sélections du Prix des libraires du Québec 2022. La Duchesse écrit pour la première fois de la fiction criminelle avec son plus récent roman L’Incendiaire de Sudbury

Chloé LaDuchesse décrit un Sudbury semblable à une cour des miracles, où la corruption ronge tout, où la gentrification repousse les classes populaires dans les marges, où personne n’est sans reproche.

Nouveaux contes sudburois 
d’Antoine Côté Legault, Miriam Cusson, Marie-Thé Morin, Chloé Thériault et Gaston Tremblay

Conte urbain aux Éditions Prise de parole

Contes sudburois a été publié en 2001. Brigitte Haentjens, Michael Gauthier, Paulette Gagnon, Robert Marinier, Jean Marc Dalpé et Robert Dickson nous y plongeaient dans un heureux et vigoureux mélange de styles, où l’humour côtoie le dramatique, où l’émotion brute et la truculence, à l’image de cette ville du Nord, éclatent à pleine page.

Une vingtaine d’années plus tard, Antoine Côté Legault, Miriam Cusson, Marie-Thé Morin, Chloé Thériault et Gaston Tremblay, accompagnés par Maureen Labonté, renouvellent l’imaginaire du Nord de l’Ontario avec Nouveaux contes sudburois (2022). Les auteurs offrent une perspective contemporaine sur l’art millénaire de raconter des histoires tout en incarnant avec finesse les communautés qui les ont inspirés.

Farida
de Monia Mazigh

Roman aux Éditions David

Monia Mazigh est enseignante, autrice et militante qui a longtemps travaillé et œuvré à Ottawa. L’auteure d’origine tunisienne est notamment connue pour avoir libéré son époux d’une prison syrienne, ce qui a inspiré la rédaction de son premier livre Les larmes emprisonnées (2008). Elle publiait l’année dernière son quatrième livre, Farida, lui ayant mérité le Prix du livre d’Ottawa en 2021. 

À travers le récit d’une femme atypique qui a su défendre son indépendance, Monia Mazigh nous fait voir avec beaucoup de réalisme le modèle patriarcal qui conditionnait la société tunisienne au siècle dernier.

Je suis le courant la vase
de Marie-Hélène Larochelle

Roman aux Éditions Leméac

Marie-Hélène Larochelle enseigne la littérature à l’Université de York à Toronto. Ses recherches ainsi que ses créations littéraires portent sur la violence dans la littérature contemporaine. Suite à Daniil et Vanya (2017), Je suis le courant la vase (2021) lui a mérité le Prix littéraire Trillium 2022 et apporte le lecteur aux côtés d’une nageuse de Toronto déterminée à se rendre aux compétitions nationales.

Le lecteur suit l’athlète dans ses entraînements et ses compétitions. On nage avec elle dans toutes sortes d’eaux et on se noie un peu à Arcachon. En sortant de ce roman, et malgré tout le chlore et le sel qu’on respire et avale en cours de lecture, on se sent un peu sale et amoché.

Emmanuelle Gingras