La « corruption », le carbone dans la mire des PC

Le chef progressiste-conservateur Jim Wilson devant la presse à Queen's Park.

TORONTO – À quelques jours de la rentrée parlementaire d’hiver à l’Assemblée législative de l’Ontario, le Parti progressiste-conservateur dit vouloir « protéger » la province contre la « corruption » des libéraux au pouvoir et une possible taxe sur le carbone.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

Intégrité. Respect du contribuable. Voilà les deux messages que l’opposition officielle entend marteler au cours des prochains mois.

« Comment pouvons-nous faire confiance (au gouvernement) alors qu’il fait l’objet de trois enquêtes de la Police provinciale de l’Ontario », a pesté Jim Wilson, chef du Parti PC par intérim, lors d’un point de presse à Queen’s Park, le mercredi 11 février.

Les libéraux de Kathleen Wynne se trouvent effectivement sous la loupe de la police dans l’affaire des centrales au gaz, dans l’affaire ORNGE et, plus récemment, dans une affaire de possible trafic d’influence pour écarter un candidat dans le cadre d’une élection partielle à Sudbury.

Aux yeux de M. Wilson, « les libéraux ont une fois de plus troqué leur intégrité pour un gain politique lors de la récente élection partielle à Sudbury ».

Une enquête de la PPO a bel et bien conclu qu’il y a apparence de « corruption » dans la manière dont des organisateurs libéraux ont écarté un candidat, Andrew Olivier, au profit d’un autre candidat plus connu, Glenn Thibeault, qui l’a finalement emporté dans Sudbury lors du scrutin du 5 février.

Aucune accusation n’a cependant été déposée contre le parti au pouvoir à Queen’s Park.

Taxe sur le carbone

Autre caillou dans le soulier de Jim Wilson : la « valeur » que les libéraux songent donner au carbone dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre de la province. Il s’agit, pour le chef de l’opposition par intérim, d’une taxe nuisible pour l’économie, et dont les résultats pour l’environnement demeurent mitigés.

« Nous allons nous battre contre cette taxe sur le carbone que nous savons que (les libéraux) veulent implanter pendant que les prix de l’essence sont bas », a brandi M. Wilson devant la presse. « Les libéraux veulent juste désespérément prendre plus d’argent dans les poches de tout le monde pour (financer) leur gaspillage et leur mauvaise gestion. »

Le chef du Parti PC a fait valoir que dans sa circonscription de Simcoe-Grey, sur les rives de la baie Georgienne, les gens « ne conduisent pas leur voiture par simple plaisir » et qu’une taxe supplémentaire sur le carburant ferait mal à leur portefeuille.

Les travaux parlementaires à Queen’s Park reprendront le 17 février.