La FCCF veut faire mieux reconnaître les arts et la culture

Le président de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), Martin Théberge. Facebook, FCCF

OTTAWA – La Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) tenait 39e assemblée générale annuelle, vendredi 17 juin, à Ottawa. À un an de son 40e anniversaire, l’organisme porte-parole des arts et de la culture de la francophonie canadienne se fixe pour objectif de faire mieux reconnaître le secteur.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

À l’issue de trois jours de discussions et d’échanges, le président de la FCCF, Martin Théberge ne passe pas par quatre chemins. L’objectif de la FCCF, explique-t-il, est que le secteur des arts et de la culture soit enfin reconnu comme une partie essentielle de la vitalité et du développement des communautés francophones en contexte minoritaire, au même titre que la santé, l’éducation ou l’économie.

« Le secteur des arts et de la culture a toujours été considéré comme un secteur transversal, qui touche à tous les domaines. Le problème, c’est qu’en se retrouvant rattaché à plusieurs secteurs, il n’est considéré par personne comme prioritaire. »

L’année à venir constitue une année importante pour la FCCF, indique le président, avec le 40e anniversaire de l’organisme et le 150e anniversaire de la Confédération, en 2017, mais aussi, auparavant, avec les consultations pour la nouvelle Feuille de route pour les langues officielles.

« Avec l’ancien gouvernement, nous étions plutôt en mode survie. Mais depuis les élections, nous sommes en mode développement car nous sentons qu’il y a une occasion à saisir comme on a pu le voir avec les mesures annoncées dans le premier budget libéral ou dans les discours de la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly. »

La FCCF aimerait don que le secteur des arts et de la culture soit désigné comme un des axes prioritaires d’intervention de la prochaine Feuille de route pour les langues officielles et que soient développés des programmes, des actions et du financement spécifiques.

« Ce n’est pas qu’une question de financement, ça peut être aussi des changements à la loi, pour la rendre plus inclusive et tenir compte du milieu culturel et artistique, comme parr exemple que soient reconnus les artistes comme des travailleurs autonomes ou que soit reconnu leur impact économique. »

La FCCF compte également délivrer son message à l’approche du renouvellement de l’Entente de collaboration multipartite sur le développement artistique et culturel des communautés francophones et acadienne du Canada qui se termine en 2018 et aussi lors des consultations sur le contenu canadien dans un monde numérique.

Réflexion sur la gouvernance

Outre ses velléités politiques, la FCCF travaille également à évaluer sa structure de gouvernance, comme l’ont fait et le font plusieurs organismes dans la francophonie canadienne.

« Ce n’est pas pour répondre à des problèmes », assure toutefois M. Théberge, « mais nous pensons que c’est un exercice sain qui doit être fait régulièrement. Nous avons commencé depuis un an et allons poursuivre notre réflexion afin d’être proactifs, réactifs et le plus efficaces possible. »

Pour mener cette réflexion, la FCCF comptera sur de nouveaux venus à la table des décisions. Sylvie Thériault et Josée Théberge ont été élues conseillères au Conseil national, Jean-François Packwood a été nommé vice-président du développement culturel et Benoît Henry a été reconduit dans son mandat en tant que trésorier au Conseil de direction.