La Laurentienne devant les tribunaux au moins jusqu’en septembre

L'Université Laurentienne.
L'Université Laurentienne. Crédit image: Dominique Demers.

SUDBURY – L’Université Laurentienne bénéficiera d’une quatrième prolongation de sa période de restructuration sous supervision judiciaire qui devait arriver à échéance le 31 mai. La demande avait été adressée à la Cour supérieure de justice qui a approuvé lundi le prolongement du processus judiciaire jusqu’au 30 septembre prochain.

Le recteur de l’Université, Robert Haché, avait fait l’annonce qu’il ferait la demande d’une prolongation de de cette protection jusqu’au 30 septembre lors d’une réunion du sénat le mardi 17 mai dernier. Il avait alors déclaré que cette prolongation de quatre mois supplémentaires était nécessaire pour l’arrêt vers un plan d’arrangement avec les créanciers pour lequel il est optimiste. 

La motion a été adoptée sans grande difficulté par la Cour supérieure plus tôt aujourd’hui soit une prolongation totale de 20 mois. Cette approbation de la Cour a pu être facilitée par le fait que, plus tôt cette semaine, la province de l’Ontario, via le ministère des Collèges et Universités, avait fait l’annonce d’un financement à hauteur de 53,5 millions de dollars pour l’achat de biens immobiliers en lien avec l’établissement.

Il s’agit notamment de bâtiments et de terrains tels que des espaces verts et la galerie d’art de Sudbury, propriétés de l’Université Laurentienne, qui pourront continuer à être utilisés par l’établissement. L’établissement, qui fait face à une dette totale de 360 millions de dollars, a également reçu un prêt à plus long-terme de 35 millions de dollars de la part de l’Ontario en guise de remplacement du financement par Financial Capital Corporation en décembre dernier, la compagnie en charge de la première phase de la restructuration.

L’Université Laurentienne. Crédit image : Dominique Demers.

En rappel, le controversé établissement post-secondaire avait entamé en février 2021 une procédure de restructuration sous supervision judiciaire en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) après avoir déclaré son insolvabilité. Suppression de 72 programmes dont 29 en français et licenciement d’une centaine de professeurs… L’annonce avait créé une onde de choc dans la communauté forçant de nombreux étudiants à devoir se tourner vers d’autres établissements pour compléter leur programme.