La Maison de la francophonie d’Ottawa ouvrira en janvier

La Maison de la francophonie d'Ottawa. Source: Facebook CMFO

OTTAWA – C’est à la fois la fin d’une longue attente, mais aussi le début d’une grande aventure pour la Maison de la francophonie d’Ottawa. La propriété, située dans une ancienne école au 2720, chemin Richmond, dans l’Ouest de la ville, ouvrira « à partir de janvier » pour une inauguration le 30 janvier.

C’est la Coopérative multiservices francophone de l’Ouest d’Ottawa (CMFO) qui l’a annoncé sur sa page Facebook, ce vendredi.

« Le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) et la Coopérative multiservices francophone de l’Ouest d’Ottawa inc. (CMFO) aimeraient vous convier le jeudi 30 janvier 2020 à partir de 17h, à l’inauguration de la Maison de la francophonie d’Ottawa. »

« Les travaux sont très avancés, mais il reste encore de la poussière », explique en entrevue à ONFR+ Ronald Bisson, président du CMFO.

Au total, quelque 42 partenaires francophones seront regroupés sous ce même toit dans le but d’« offrir différents services aux francophones ». Parmi eux : La Cité, le Centre soleil d’Ottawa-Ouest, la Coopérative Ami Jeunesse, l’Université d’Ottawa ou encore, l’Hôpital Montfort.

Les travaux sur le site touchent à leur fin. Source : Instagram CMFO

« On parle d’un gymnase, d’une belle garderie, financée par la Ville d’Ottawa, des salles de classe qui serviront à des cours pour adultes. Le reste des locaux comportera des services de santé à définir, des services pour les immigrants, mais aussi les aînés », précise M. Bisson.

Situé à l’Ouest d’Ottawa, le centre aura vocation à servir « toutes les expressions francophones de la ville », selon M. Bisson. « Si t’es de Kanata, il sera plus facile de s’arrêter ici pour avoir un service en français. »

Le président compte aussi sur le train léger, en service depuis quelques mois, pour donner une impulsion à la Maison de la francophonie.

« Trois stations sont situées à environ dix minutes de marche. Les gens sont prêts à faire 20 à 25 minutes d’automobile pour les services. »

Relance du projet en 2016

Depuis l’automne 2016, la Maison de la francophonie est dorénavant sous la houlette du CEPEO. Ce « regroupement » avec le CMFO avait permis de relancer les demandes à la province quant au financement pour les travaux de rénovation de l’ancienne école.

Car jusque-là, le projet de la Maison de la francophonie avait cumulé les retards. À l’ouverture d’abord envisagée en 2012, puis la pelletée de terre symbolique de 2015, avait succédé une cascade de problèmes : la découverte d’amiante dans l’édifice, des « problèmes de structures et d’infrastructures », puis du vandalisme sur le site.

La projection du bâtiment lors de sa probable ouverture dans quelques mois ou années. Archives ONFR+

Pour ne rien arranger, le manque de subventions avait obligé l’arrêt des travaux. Mais les choses avaient débloqué en décembre 2017 avec l’obtention d’une subvention provinciale de 8,95 millions de dollars. Une somme qui a donc permis de finaliser les travaux. Les restrictions budgétaires du gouvernement Ford n’ont manifestement pas eu d’impact sur le projet.

Premières réunions en 1989

M. Bisson préfère ne pas parler de retard mais voit au contraire un projet mené « à la vitesse de la lumière ».

Explications : « Les premières réunions ont eu lieu en 1989, et les travaux ont commencé en 2011 pour se terminer en 2019. Quand il n’y a pas de programmes de subventions spécifiques aux francophones pour ce genre de projets, cela prend des années et des années. »

Le président du CMFO, Ronald Bisson. Archives ONFR+

Dans le long terme, le président aimerait voir cette Maison de la francophonie devenir non seulement un lieu de rassemblement, mais aussi un « moteur de développement ».

« On aimerait que les gens des différents services à l’intérieur se parlent, qu’ils créent une vision nouvelle ensemble, qu’il y ait des idées pour travailler ensemble! »

Invité à réagir à cette annonce, le CEPEO n’a pas donné suite à nos demandes d’entrevue.

« Cela avance bien », s’est contenté de dire l’institution éducative dans un échange de courriels.