La relance d’une ACFO se précise

Le président de l'AFO, Denis Vaillancourt. Archives

COCHRANE – Moribonde depuis plusieurs années, l’ACFO Cochrane et Iroquois Falls tente de trouver un second souffle. L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) a pris l’affaire en main pour relancer l’organisme francophone du nord de la province.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Après un premier coup de sonde pour les leaders francophones locaux, l’AFO organisera une « consultation communautaire », fin avril pour peaufiner la relance.

Si l’ACFO n’a pas encore mis les clefs sous la porte, celle-ci est tout de même jugée « dormante » par Mélanie Chevrier, l’agente engagée pour porter le dossier. La faute à un manque de bénévoles et l’absence d’innovation depuis quelque temps.

« Il y a beaucoup d’organismes francophones dans la région », assure la responsable. « Le défi, c’est qu’il manque maintenant un organisme pour porter le chapeau, et se porter à la défense des francophones. »

Au moment de la consultation, les groupes ayant trait à la francophonie comme le Centre de formation francophone, la Ruche Centre de loisirs et de Culture ou encore la municipalité de Cochrane seront invités à se prononcer.

L’enjeu n’est pas mince puisque Cochrane compte une proportion de plus de 40% de francophones sur ses quelque 5000 résidents, tandis qu’un tiers de Franco-Ontariens composent les 4500 résidents d’Iroquois Falls.

Tributaire en partie de la subvention de Patrimoine canadien, l’ACFO Cochrane et Iroquois Falls n’aurait évité sa fermeture qu’à une entente de dernière minute, si l’on en croit le président de l’AFO, Denis Vaillancourt. « L’ACFO était en voie de dissolution, et était donc moins intéressée par le financement de Patrimoine canadien. En accord avec Patrimoine canadien, nous avons réussi à conserver les fonds, tout en leur disant que nous allions embaucher une consultante pour travailler avec la communauté. »

Reste que le nom d’origine de l’organisme pourrait être modifié. On parle d’un nom tout autre sur le modèle de l’Alliance de la francophone de Timmins, ou bien l’association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario à Thunder Bay, elles-mêmes considérées comme une ACFO.

« Les ACFO ont toujours été des noyaux de rassemblement, mais depuis les années 2000, elles se sont prises en charge elles-mêmes », confirme M. Vaillancourt. « C’est en tout cas la première ACFO relancée dans le cadre de mon mandat. »

En 2006, l’ACFO de Timmins avait dû fermer ses portes, laissant la place au Centre Culturel les Compagnons, organisme culturel et apolitique. En 2011, l’ACFO de Kirkland Lake avait connu le même sort.