Le Comité français de Toronto toujours pas prêt

Le drapeau franco-ontarien devant l'hôtel de ville de Toronto.

TORONTO – Alors que John Tory célébrera prochainement sa première année en tant que maire de Toronto, le Comité français de la Ville doit encore patienter.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz

Les choses ne devraient pas débloquer de sitôt puisque la première réunion du groupe n’est pas prévue « au moins avant la fin novembre », confie à #ONfr Gilles Marchildon, le président de l’Association des communautés francophones de l’Ontario (ACFO) à Toronto.

La faute au Conseil municipal lequel n’a pas encore entériné les représentants des cinq associations francophones incluant l’ACFO devant siéger sur le groupe officiellement rétabli depuis février. Aucun comité ne se serait encore penché sur ces nominations, selon M. Marchildon.

« Nous sommes déçus dans le sens où nous aurions souhaité que l’appareil municipal s’active plus rapidement. On nous dit que le conseil municipal pourrait les valider (les nominations) en novembre. On comprend qu’il y a aussi plusieurs groupes qui ont aussi un processus de nomination, mais il semble que le Comité franco n’a pas été ciblé en particulier. »

Malgré la longue attente, le président de l’ACFO refuse de jeter la pierre à M. Tory. « Entre lui et ce qui se faisait au niveau de la francophonie sous l’ancien maire Rob Ford, c’est le jour et la nuit. »

Dissous en 2011 peu après l’arrivée de M. Ford à la tête de la Ville-Reine, le Comité français avait finalement été remis sur pied de manière temporaire à l’automne 2013 après que le conseil municipal eut retiré au maire la majorité de ses pouvoirs à la suite des révélations de scandales personnels. Les élections municipales de 2014 avaient marqué la dissolution du groupe.

 

Rencontres

Réunion ou pas réunion, l’ACFO de Toronto a choisi en tout cas de partir à la rencontre des conseillers municipaux. « Ils sont 44. On ne peut pas tous les rencontrer. On se concentre pour le moment sur ceux possédant des établissements francophones sur le territoire. »

Pour l’organisme porte-parole des 63000 francophones de Toronto, il s’agit avant tout de sensibiliser les élus à certains enjeux. À commencer par la traduction de certains « documents clés » dans la langue de Molière, un appui à l’immigration francophone ou encore « accélérer » les permis de construction pour les écoles francophones.

Un coup de pouce des conseillers municipaux est aussi attendu sur le dossier de la Maison de la francophonie. Les premiers coups de pioches se font toujours attendre pour cet établissement, destiné à réunir les Franco-Torontois sous un même toit.