Le folklore sensible de Vincent Bishop

Vincent Bishop en concert. Gracieuseté
Vincent Bishop en concert. Gracieuseté

OTTAWA – Taper des mains et du pied, du sourire aux lèvres au torrent de larmes, le folklore de Vincent Bishop fait voyager le public à travers toutes les émotions possibles dans son nouvel album L’amour serait bienvenu.

Composé de dix chansons dont neuf originales, L’amour serait bienvenu est le premier album, sur trois, a être pleinement francophone. Produit par la maison de disques LaFab, il est disponible en CD ainsi que sur toutes les plateformes musicales numériques.

Remettant le folklore au goût du jour, le mélomane y va de deux chansons sur la pandémie de COVID-19 dont son premier single francophone Dansons la corona.

« C’est une chanson qui ne vieillira pas très bien! », blague-t-il en entrevue avec ONFR+.

Originaire de Vancouver, domicilié à Ottawa, Vincent Bishop est un bachelier distingué en musique de l’Université Carleton. Virtuose de la guitare, cet artiste est un passionné de folklore francophone et de la chanson à répondre.

« Quand j’arrive en concert, le public fait partie du spectacle! », lance-t-il.

« J’ai envie d’apporter une contribution d’amour et de paix au monde puis la musique c’est un bon remède pour ça », renchérit-il.

Quand il y a une femme

Après Out of the Dark (2015) et Ambiguous (2019) en anglais, Vincent Bishop s’est progressivement tourné vers la musique francophone.

« Je voulais écrire en anglais, car c’était la langue qui m’inspirait le plus à 21-22 ans. Je pensais que l’anglais était la langue ultime pour avoir une carrière en musique », se souvient-il.

À quelque chose malheur est bon, Vincent Bishop a fait paraître sa première chanson en français Dans l’air pur et clair sur son second album en pleine période de chagrin amoureux. « Je voulais écrire une chanson dans ma zone de confort en français dans un style que j’aime beaucoup qui est la chanson à répondre », raconte-t-il. « C’était une grosse peine d’amour et je me demandais comment la transformer en quelque chose de plus amusant. »

Vincent Bishop. Gracieuseté

« Quand on chante en anglais, on est un poisson dans un océan. Quand on chante en français, on est un poisson dans un étang » – Vincent Bishop

Cette chanson n’est pas passée inaperçue auprès du producteur Michel Bénac qui lui a présenté son intérêt de collaborer avec lui s’il chantait en français. Il est commun de dire que le troisième album est souvent un des – sinon le – plus importants dans la carrière d’un artiste. Alors que Vincent Bishop était un artiste indépendant en anglais, il est désormais produit en français à la maison de disques Lafab.

Bien que l’idée de faire un album dans sa langue maternelle lui traversait l’esprit depuis longtemps, c’est dans ce contexte que sa carrière a pris un nouvel envol. « Quand on chante en anglais, on est un poisson dans un océan. Quand on chante en français, on est un poisson dans un étang », image-t-il.

L’amour sous toutes ses formes

Diagnostiqué asperger à l’âge de 5 ans, Vincent Bishop a connu de nombreuses difficultés dans son cheminement scolaire et sa vie sociale en raison de mécompréhensions et de discriminations. Devenu malgré tout artiste professionnel, il souhaite désormais être un exemple pour les élèves partageant sa condition. « Il faut éduquer les jeunes, car la façon dont les autistes sont traités va se refléter sur la façon dont ils vont se comporter plus tard », affirme-t-il.

Le nouvel album de Vincent Bishop, L’amour serait bienvenu. Gracieuseté

Le chanteur s’est même récemment donné le droit de s’aimer et les bienfaits de ce processus d’apprentissage paraissent en entrevue. Dans son nouvel album, Vincent Bishop aborde le thème de l’amour qu’il soit romantique, social ou personnel. « L’amour est un besoin essentiel. Quand on en reçoit, on est capable d’en donner. », conclut-il.