Le maire élu d’Hawkesbury veut créer plus d’emplois pour retenir la jeunesse

Le nouveau maire élu pour Hawkesbury est Robert Lefebvre. Gracieuseté

HAWKESBURY – Robert Lefebvre, élu maire d’Hawkesbury face à la sortante Paula Assaly aux dernières élections, a fixé son cap : l’emploi. Au micro d’ONFR+, il affirme son intention d’innover et d’ancrer la municipalité dans son temps. La meilleure façon pour lui sera de retenir la jeunesse.

« Nous devons rapatrier nos jeunes et pour faire ça, il nous faut de l’emploi », affirme-t-il. « On sait que les jeunes s’en vont étudier et restent dans les autres villes (…). Comme nous n’avons pas de collèges ici, pas d’emploi, il faut trouver un moyen de les rapatrier. »

« Le parc industriel, c’est sûrement l’option à retenir. Il faut faire quelque chose parce qu’on est complet à l’est de la ville. »

« On est une ville d’environ 10 000 résidents et c’est la seule municipalité urbaine dans un rayon de 30 kilomètres », ajoute le nouvel édile, témoin d’une certaine migration des deux bords de la rivière. Le Québec et l’Ontario se retrouvent à Hawkesbury.

« Je ne sais pas si c’est pour la qualité de nos services ou d’autres raisons, mais il est évident que notre atout est d’être proche de la Capitale nationale (Ottawa) et de l’autre côté d’une des plus grandes villes du Canada (Montréal). »

Besoin d’expansion et frontière avec Champlain en question

Le maire élu explique que l’est de la ville est restreint et qu’il n’y a plus de terrain pour accommoder des développements industriels. « Je pense qu’il faut être visionnaire », insiste-t-il.

« Les municipalités de Champlain et Hawkesbury ont besoin d’expansion », poursuit-il. « Nous devons régler ce dossier-là pour nos deux municipalités, nous avons des frontières terrestres entre nous, mais pas économiques. »

Pour atteindre ses objectifs, une bonne entente avec les conseillers municipaux et les fonctionnaires de la ville est vitale. « On a des conseillers municipaux qui ont été acclamés et quelques nouveaux : c’est un très beau mélange, une très belle équipe et une nouvelle génération d’employés qui sont très motivés. »

Robert Lefebvre est tourné vers l’avenir, il veut retenir et rapatrier la jeunesse à Hawkesbury. Gracieuseté

Il appuie la nécessité d’une bonne collaboration et considère qu’à la fin de la journée « nous sommes tous des résidents et nous avons à cœur le bien-être de la ville ».

M. Lefebvre se dit dans le même temps lucide et conscient des autres défis des municipalités de l’Est ontarien. « Nous avons des défis et c’est naturel. Il y a 444 municipalités en Ontario, nous devons tous nous améliorer. »

« Ma priorité, c’est de communiquer », lance l’ancien conseiller. « C’est la base de tous les avancements, de tous les dossiers », affirme-t-il, promettant transparence et information à ses administrés.

« On veut être capable de démontrer que nous réalisons des bonnes choses », dit celui qui s’imagine en chef d’orchestre. « On parle souvent du leadership d’une personne, mais souvent, c’est un concert de leadership (…). On est tous dans le même bateau. »

Paula Assaly arrive au terme d’un mandat houleux

Avec 2 468 votes, M. Lefebvre a largement pris le dessus sur Paula Assaly qui n’a obtenu que 896 voix. Écorchée l’année dernière par la commissaire à l’intégrité suite à un rapport disant qu’elle avait « manqué à ses devoirs déontologiques » à diverses occasions et envers plusieurs personnes, cette dernière n’a pas réussi à décrocher de second mandat.

L’Hôtel de Ville de Hawkesbury. Source : Hôtel de ville d’Hawkesbury/ Facebook

Robert Lefebvre esquive le sujet : « J’ai évité de parler du passé durant ma campagne car je voulais des changements positifs. Ça ne sert à rien de revenir là-dessus, même s’il y a des choses à comprendre et à retenir. »

Table rase du passé, donc. Le nouvel élu veut aller de l’avant et baser ce nouveau mandat sur l’avenir. « Je me suis présenté en mettant en avant ma carrière, ma vie et ce que j’ai accompli dans mon passé. Je veux parler de ma vision. »

« Je suis impliqué dans ma ville, ma communauté et ma paroisse », lance celui qui demeure sur la même rue et dans la même maison depuis l’âge de huit ans.

Hawkesbury, communauté francophone accueillante

Hawkesbury est une ville à majorité francophone, selon le dernier recensement. 75 % de la population parle français (comme première langue officielle parlée).

Hawkesbury fait partie du programme du Réseau de soutien à l’immigration francophone de l’Est de l’Ontario (RSIFEO). C’est donc une communauté francophone accueillante (CFA) qui a pour « but d’appuyer le parcours d’intégration de l’immigrant francophone ».

« Nous sommes une municipalité bilingue, même si à majorité francophone et je peux vous dire que nous avons d’excellents services en français », conclut Robert Lefebvre.