Les députés libéraux à Queen’s Park créent un caucus francophone

La députée libérale Marie-France Lalonde.

TORONTO – Ce n’est pas tout à fait le comité parlementaire que réclame le commissaire aux services en français de l’Ontario, mais c’est quand même « un bon début », affirme la députée libérale Marie-France Lalonde.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org | @fpdufault

Les élus francophones et francophiles dans le gouvernement ont maintenant leur caucus francophone pour approfondir leur connaissance des enjeux de la minorité linguistique de la province.

Une vingtaine de libéraux à Queen’s Park, dont la première ministre Kathleen Wynne, ont pris part à la première rencontre de ce groupe informel, le lundi 3 novembre.

« Tout le monde semble vouloir donner une plus grande place au français », a raconté Mme Lalonde à #ONfr. « Ce caucus aura une vocation éducative. Nous y inviterons des gens de la communauté francophone qui nous partageront leur savoir et nous présenteront leurs enjeux, aussi ».

Discuter en français

Marie-France Lalonde a présidé la première rencontre du caucus dont l’invité de la communauté était, justement, le commissaire aux services en français, Me François Boileau.

La nouvelle élue d’Ottawa-Orléans souhaite que le caucus rende ses confrères francophiles plus confiants d’aller à la rencontre de leurs électeurs francophones dans leur langue.

« Mes collègues ont envie de parler français. Mais souvent, ils sont gênés de le faire. Ils ne se sentent pas assez en confiance », a fait valoir Mme Lalonde. « Au-delà de la vocation éducative du caucus, ce sera aussi l’occasion de nous asseoir et de discuter en français. C’est certain que ça va commencer lentement. Mais pas trop », a-t-elle ajouté.

Le nouveau caucus francophone au sein du Parti libéral doit se rencontrer une fois par mois, dans un premier temps. Il pourrait passer à un calendrier bimensuel après les Fêtes. Les députés francophones et francophiles de l’opposition pourraient y être conviés ultérieurement.

Comité permanent?

Le commissaire Boileau a recommandé, dans son plus récent rapport annuel, à la mi-juillet, la création d’un comité parlementaire permanent sur les services en français « chargé notamment de traiter des questions liées au bien-être et à l’épanouissement » de la communauté francophone de l’Ontario.

L’idée de créer un tel forum de discussion sur les services en français avait reçu, d’emblée, un accueil favorable dans les camps libéral et néo-démocrate. Mais toujours rien sur le radar du gouvernement, quatre mois plus tard.