Les écoles fermées tout le mois d’avril en Ontario

TORONTO – Après deux semaines à la maison, les élèves ontariens devront dorénavant reprendre une certaine routine scolaire, annonce le gouvernement Ford. Mais toujours à la maison, car les écoles vont demeurer fermées tout le mois d’avril. Le plan de match de la province a été dévoilé, mardi, par le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce.

Le premier ministre de l’Ontario a annoncé que les écoles resteraient fermées tout le mois d’avril. Les élèves reviendront au plus tôt en classes le 4 mai. Les professeurs, eux, y retourneraient le 1er mai, si ce scénario devient réalité.

« La décision de prolonger la fermeture des écoles n’a pas été prise à la légère. Nous savons, grâce aux experts médicaux, que les deux prochaines semaines seront cruciales dans la lutte contre la COVID-19. C’est pourquoi nous prenons des mesures supplémentaires pour assurer la sécurité et la santé des enfants de l’Ontario en leur permettant de rester chez eux », a déclaré le premier ministre Doug Ford.

La proposition de la province aux parents

Le gouvernement ontarien annonce qu’il souhaite rétablir le lien entre les enseignants et leurs élèves, malgré la distance. Les façons d’enseigner et les programmes seront cependant modifiés misant sur 3 à 10 heures de cours en ligne, à chaque semaine. La province dit vouloir rétablir l’apprentissage dirigé par les enseignants, en regroupant les élèves et selon les modalités suivantes :

  • De la maternelle à la 3e année : 5 heures de travail par élève par semaine (apprentissage axé sur l’alphabétisation et les mathématiques)
  • De la 4e à la 6e année : 5 heures de travail par élève par semaine (apprentissage axé sur l’alphabétisation, les mathématiques, les sciences et les études sociales)
  • De la 7e à la 8e année : 10 heures de travail par élève par semaine (apprentissage axé sur les mathématiques, l’alphabétisation, les sciences et les études sociales)
  • De la 9e à la 12e année : pour les étudiants soumis au régime des semestres, 3 heures de travail par cours par semaine; pour les étudiants non soumis au régime des semestres, 1,5 heure de travail par cours par semaine (apprentissage axé sur l’obtention de crédits, la réussite des cours et l’accès au diplôme).

La province reste évasive sur les techniques utilisées pour rebâtir le lien entre les enseignants et les élèves dans son annonce. Le communiqué de la province évoque l’utilisation du téléphone et du courrier, en plus des canaux numériques.

Le ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, lors de l’annonce de mardi. Crédit image : Queen’s Park

Mais certains élèves n’ont pas accès à des ordinateurs, admet le gouvernement. La province dit donc vouloir « organiser la distribution des ordinateurs portables et autres appareils des écoles selon les besoins, tout en respectant les directives en matière de santé publique ».

La province affirme aussi vouloir « donner la priorité aux élèves qui s’apprêtent à terminer leurs études afin de les soutenir jusqu’à l’obtention de leur diplôme ».

Près de 2 000 cas de coronavirus en Ontario

Alors que l’Ontario transforme son économie et ses méthodes d’enseignement pour s’adapter à la pandémie, la maladie continue de faire son chemin dans la société.

En matinée, les autorités de la santé publique ont annoncé qu’il y avait dorénavant 1 966 cas de la COVID-19 dans la province, soit une hausse de 260 cas en 24 heures. Officiellement, la maladie a fait 33 décès depuis le début de cette crise.

Lundi, le Dr Paul Roumeliotis du Bureau de la santé publique de l’Est Ontario admettait que les tests n’étaient toujours pas traités en moins de 48 heures. La province annonce mardi que 4 280 personnes attendent toujours les résultats de leurs tests. Un nombre important de personnes, mais deux fois moins important que samedi dernier.

Face au manque de matériel de protection et de respirateurs artificiels dans plusieurs établissements hospitaliers du pays, le gouvernement fédéral a annoncé en matinée qu’il injectait 2 milliards de dollars de plus pour tenter de combler cette pénurie.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a indiqué avoir signé des ententes d’approvisionnement avec différents manufacturiers canadiens pour produire des masques et des respirateurs, notamment.