Les garderies ontariennes pourront rouvrir dès vendredi

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TORONTO – Fermées depuis le 13 mars, les garderies ontariennes pourront rouvrir dès vendredi. Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, en a fait l’annonce en début d’après-midi, ce mardi.

« C’est important pour l’économie, afin que les parents puissent participer à l’étape 2 du déconfinement », a fait part le ministre Lecce, lors de la traditionnelle conférence de presse du gouvernement ontarien sur les mises à jour de l’épidémie de COVID-19.

Cette décision concernera à la fois les centres de garde d’enfants ainsi que les services de garde en milieu familial.

Les garderies seront toutefois limitées à dix personnes maximum par pièce, incluant les membres du personnel et les enfants.

Tous les enfants seront testés pour réintégrer ces services de garde, « avec l’autorisation des parents », a précisé le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford.

« Alors que nous nous préparons à rouvrir davantage d’entreprises et de services, il est essentiel de veiller à ce que les soutiens soient en place afin que les gens puissent retourner au travail en sachant que leurs enfants seront pris en charge dans un environnement sûr et sain », a expliqué le chef du gouvernement.

Les mesures de nettoyage à l’intérieur des garderies seront aussi renforcées, a précisé le gouvernement.

Les visiteurs seront par ailleurs interdits à l’intérieur des garderies. Le gouvernement précise que des protocoles d’arrivée et de départ seront mis en place afin de favoriser le « respect de l’écart sanitaire ».

À la suite de leur fermeture le 13 mars, plusieurs garderies étaient toutefois restées ouvertes, notamment pour les parents considérés comme des travailleurs de première ligne.

Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce. Capture écran ONFR+

Cette annonce fait suite à la phase 2 du déconfinement, dévoilée ce lundi.  À partir de vendredi, il sera désormais possible de se rassembler par groupe de dix personnes, au lieu de cinq actuellement, partout en Ontario.

Les grands pans de l’économie pourront également rouvrir leurs portes, comme les restaurants et bars – uniquement à l’extérieur -, les centres d’achat, les musées, les bibliothèques, les plages provinciales ou les terrains de camping publics et privés, mais uniquement dans certaines régions.

Dix régions, dont celle du grande région de Toronto et de Windsor, ne sont pas concernées par la réouverture de ces commerces, étant toujours considérées comme fortement impactées par la COVID-19.

LE BILAN DE LA COVID-19 AU 9 JUIN 2020

▶️ 230 nouveaux cas positifs en Ontario
▶️ 31 090 cas de COVID-19 au total
▶️ 2 465 décès
▶️ 600 hospitalisations, 116 personnes en soins intensifs
▶️ 880 398 tests réalisés 

Polémique sur Prestation canadienne d’urgence (PCU) 

À Ottawa, le ton est monté à la veille du dépôt d’un projet gouvernemental pour sanctionner les Canadiens recevant à tort la Prestation canadienne d’urgence (PCU).

Selon plusieurs médias, beaucoup d’usurpations d’identité auraient émaillé la distribution de cette aide de 500 $ par semaine, aux Canadiens ayant perdu leur emploi à la suite de la COVID-19.

« Si les gens ont fait des erreurs, ils ne seront pas punis », a laissé entendre le premier ministre canadien, Justin Trudeau. « Mais il y a une petite minorité de criminels (…) Nous devons contrer la fraude. »

Le matin même, le chef néo-démocrate Jagmeet Singh s’était opposé à la criminalisation de la PCU, rappelant que celle-ci pouvait éventuellement pénaliser les personnes racialisées.

« Les gens s’attendent à ce qu’on soit intègre (…) avec un système rigoureux », a rappelé M. Trudeau, lorsqu’interrogé sur les déclarations de M. Singh.

Le premier ministre, Justin Trudeau, lors de la conférence de presse, mardi 9 juin. Capture écran ONFR+

Le premier ministre n’a pas ouvert la voie à un prolongement de la PCU dont la période d’admissibilité est toujours limitée à 16 semaines. « Nous sommes ouverts à toutes sortes de suggestions. »

Le programme doit se terminer théoriquement le 3 octobre. Les personnes ayant fait leur demande mi-mars verront cette aide prendre fin le 4 juillet.

Aux accusations de manque de transparence dont son gouvernement est la cible, M. Trudeau a invoqué l’incertitude pesant sur l’économie.

« Nous avons été transparents (…) Les gens doivent s’attendre à ce qu’on ne sache pas où on sera le 1er janvier 2021, c’est encore très loin. »