Manitoba : l’application de la Loi sur les services en français se peaufine

Le gouvernement du Manitoba a voté la Loi 5 en juin dernier. Archives

WINNIPEG – Trois mois après son vote, la Loi sur les services en français (Loi 5) du Manitoba se met en place progressivement. Une nouvelle étape a été franchie, le jeudi 13 octobre, en marge de l’Assemblée générale annuelle de la Société franco-manitobaine (SFM).

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

La liste des membres du Conseil consultatif des affaires francophones découlant directement de cette loi a été annoncée. Ce groupe avait été demandé par la SFM, peu avant le vote de la loi.

Le Conseil sera coprésidé par Donna Miller, greffière du Conseil exécutif, et Jacqueline Blay, présidente de la SFM.

Les cinq membres du comité :

  • Alexandre Brassard
  • Aileen Clark
  • Louis Tétrault
  • Jacob Atangana-Abé
  • Michèle Lagimodière-Gagnon

« Le conseil va devoir donner des lignes directrices », affirme Daniel Boucher, le président-directeur général de la SFM, en entrevue pour #ONfr. « Nous allons travailler sur l’arrimage entre la politique et la Loi, savoir comment on fait travailler ces deux choses-là. »

Il s’agit d’une transition pour les 42 000 Franco-Manitobains, une politique sur les services en français demeurant déjà en place depuis 1989.

Le président-directeur général laisse entendre que cinq autres membres des ministères seront prochainement nommés par le gouvernement de Brian Pallister pour compléter ce groupe.

C’est la ministre responsable des Affaires francophones, Rochelle Squires, qui a annoncé en français la liste des cinq membres francophones, lors du rassemblement peu avant l’AGA.

La nomination de cette unilingue anglophone, après la victoire des progressistes-conservateurs en avril dernier, avait fait les manchettes. Mais le vote de la Loi 5 et les progrès de Mme Squires en français ont depuis calmé les esprits.

Comité de refonte

Si le Manitoba apparaît à la croisée des chemins dans l’offre de services en français, il en est de même pour l’organisation même de la SFM.

Un comité de refonte a été mandaté pour évaluer et « étudier les visions, missions, valeurs, et structures politique et administrative de l’organisme ».

Mona Audet, Raymond Hébert, Raymond Lafond, Diane Leclercq et Ben Maréga composeront ce groupe chargé d’effectuer « des recommandations » lesquelles seront discutées lors d’une Assemblée générale extraordinaire de la SFM au printemps 2017.

Le règlement administratif actuel de l’organisme est en place depuis 1989.