Masques obligatoires à l’intérieur des lieux publics de l’Est de l’Ontario, dès minuit

Crédit image: coldsnowstorm/iStock/Getty Images Plus via Getty Images

Après plusieurs semaines de tergiversations, les bureaux de la santé publique de l’Est de l’Ontario font front commun : ils décident de forcer le port du masque à l’intérieur des lieux publics. Une décision qui doit empêcher la propagation de la maladie, mais le flou demeure sur ceux et celles qui feront respecter la mesure.

« Le masque sera obligatoire dans les restaurants, les centres commerciaux, les taxis, les bibliothèques, les lieux de prières… », a annoncé la Dre Vera Etches, médecin hygiéniste en chef de Santé publique Ottawa, lors d’un point de presse avec ses homologues des bureaux de la santé publique de l’Est ontario, celui du district de Leeds, Grenville et Lanark, ainsi que celui du comté et du district de Renfrew.

« Certains ne peuvent pas porter de masques, incluant les jeunes en bas de deux ans, les personnes avec des problèmes respiratoires. Il faut respecter cela. Et être aimable en considérant que tout le monde ne peut pas en porter », a-t-elle ajouté.

Selon elle, il s’agit d’un inconvénient individuel pour le bien de la communauté. « Il est le temps de mettre en place cette mesure. Ça va permettre aux commerces de naviguer dans la pandémie, plutôt que de devoir fermer leurs portes », dit-elle.

Éviter les conflits entre citoyens

Depuis plusieurs semaines, les conflits entourant le port du masque ont été nombreux et fait l’objet de plusieurs vidéos virales où l’on voit des citoyens s’insulter. Les bureaux de la santé de l’est de l’Ontario (BSEO) sont préoccupés.

« C’est dans la nature humaine, mais les citoyens doivent faire preuve de compassion et se contrôler. Il ne faut pas nous-mêmes intervenir si on voit quelqu’un qui ne porte pas de masque. Certaines personnes seront autorisées à ne pas porter de masques. Il faut faire preuve de délicatesse », a insisté le Dr Paul Roumeliotis du BSEO.

Les enfants en bas de deux ans et les personnes avec des problèmes respiratoires n’auront pas à porter le masque dans les lieux publics.

Oui, des amendes sont prévues pour les personnes qui ne porteront pas le masque. « De 300 $, 500 $, selon les cas », a affirmé le Dr Roumeliotis. Les policiers et inspecteurs municipaux pourront les émettre, mais pas ces prochains jours qui seront plutôt dédiés à éduquer et sensibiliser les citoyens.

Les quatre bureaux de la santé publique obligent tous le masque, mais ne le font pas de la même façon. Elles le font en fonction de l’état des mesures d’urgence pour forcer toutes les municipalités à respecter la mesure. La Ville d’Ottawa fait exception : elle décide d’adopter, en plus, un règlement municipal.

Maintenant pour se préparer à l’automne

Pourquoi imposer le port du masque alors que la plupart des lieux publics très occupés, comme les écoles, les collèges, les universités sont fermés et qu’il n’y a pas de rassemblements publics? Pour vous permettre d’adopter dès maintenant les bonnes habitudes en vue de la suite de la pandémie, disent d’une seule voix les médecins hygiénistes de l’Est de l’Ontario.

« Il faut poser des gestes maintenant afin d’éviter les nouvelles expositions qui vont se présenter cet automne, comme à la rentrée lorsque les activités qui vont reprendre », a affirmé la Dre Paula Stewart.

Chacun des quatre bureaux de la santé publique aura sa liste de lieux où le masque sera obligatoire. Voici celle du bureau de la santé publique de l’Est ontarien :

  • Les restaurants, cafés, cafétérias, salles de réception
  • Les établissements de vente au détail et les centres d’achat
  • Les églises, les mosquées, les synagogues, les temples ou les autres lieux de culte
  • Les bibliothèques, musées, galeries d’art, installations de loisir, salles de bingo, centres et salles communautaires, cinémas, théâtres, salles ou lieux de concert, sites d’événements spéciaux, centres de congrès, ou toutes installations de divertissement, de loisirs ou de culture semblables
  • Les installations sportives, les clubs sportifs, les gymnases, les studios de yoga, les studios de danse, et les stades
  • Les zones communes des hôtels, des motels ou des locaux de location à court terme telles que les halls d’entrée, les ascenseurs, les salles de réunion, les salles de repos, les buanderies, les gymnases et les cuisines
  • Le transport public et privé, y compris les taxis et les services de covoiturage
  • Les aires communes des locaux sous le contrôle d’un professionnel de la santé, comme les salles d’attente
  • Les aires communes des hôpitaux et des établissements de santé indépendants, telles que les halls d’entrée, les aires de restauration et les établissements de vente au détail
  • Les spas, salons de coiffure, barbiers, salons de manucure et autres établissements de services personnels qui sont assujettis aux protocoles de santé et de sécurité instaurés par la province de l’Ontario pendant l’urgence provinciale
  • Les espaces publics municipaux

Les endroits suivants ne sont PAS considérés un « endroit public clos » :

  • Les écoles en vertu de la Loi sur l’éducation, L.R.O. 1990, ch. E.2, telle que modifiée
  • Les centres de services de garde d’enfants et les fournisseurs qui sont régis par la Loi de 2014 sur la garde d’enfants et la petite enfance, L.O. 2014, ch. 11, tel que modifié
  • Les camps de jour