Moi, Sam, Elle, Janis, nouveau roman de Jean Boisjoli publié aux Éditions David. Ce drame psychologique retrace le parcours de Sam, un détenu accusé pour meurtre, à travers ses séances de psychiatrie. Rapidement, l’intrigue entourant sa culpabilité devient secondaire au profit d’un attachement inattendu pour l’être humain à son pire stade. Proche du polar que présente le lecteur Jerry Henroteaux.
JERRY HENROTEAUX :
Lisant
« Je ne me rappelle plus de
ce qui s’est passé.
Sweet fuck all.
Tout ce que je sais, c’est
que je le sais pas. Sauf que
la moquette beige était couverte
de taches de Rorschach rouges. »
Croquis littéraire
Moi, Sam. Elle, Janis
Un roman de Jean Boisjoli
Texte narratif :
Comment décrirais-tu le roman ?
JERRY HENROTEAUX :
C’est un roman policier, mais
sans vraiment de policier. C’est
sombre, mais c’est humain à
la fois. Ça se passe à l’hôpital
Royal à Ottawa, où on suit
les sessions de psychiatrie d’un
jeune homme accusé de meurtre.
On est un peu dans la tête
du psychiatre qui essaie
de comprendre Sam, son histoire
et celle de Janis,
retrouvée morte, assassinée.
Le décor animé présente une tache de Rorschach rouge sur la façade de l’hôpital.
Texte narratif :
Le roman en un mot ?
JERRY HENROTEAUX :
Dépendance, parce que le père de
Sam est alcoolique et violent.
Autour de JERRY HENROTEAUX, le décor animé représente une usine avec des machines qui produisent des pilules et des bouteilles qui circulent sur des tapis roulants.
JERRY HENROTEAUX :
Il va tout faire pour essayer
de lui plaire, mais en même
temps, il se sent responsable
de sa mort. Ça va le
suivre toute sa vie.
Il va développer une
codépendance avec Janis
qui, elle, a une dépendance
à la drogue. Il va essayer
de la sauver, mais va finir
par l’étouffer.
Texte narratif :
En une couleur ?
JERRY HENROTEAUX :
Gris. L’enfance à Vanier,
la saleté de l’appartement,
la pauvreté.
Le décor autour de JERRY HENROTEAUX représente maintenant un appartement tout en gris, avec une télévision allumée.
JERRY HENROTEAUX :
C’est comme s’il y avait un gros
nuage gris sur Vanier. Mais
aussi la zone grise dans
laquelle se retrouve le lecteur.
Le mystère, l’ambiguïté. On
finit par s’attacher à Sam, même
oublier que c’est un meurtrier.
Texte narratif :
Un passage qui t’a marqué ?
Le décor animé prend la forme d’une librairie avec de grands rayonnages et un panneau qui indique « micro ouvert » en anglais.
JERRY HENROTEAUX :
Leur première rencontre.
Lorsque Sam rencontre Janis
à la librairie, Janis commence
à faire des shows, c’est le
début de leur amour et c’est
un beau moment, avant que les
choses commencent à mal virer.
Texte narratif :
Quelles émotions as-tu ressenties ?
Le décor présente une ville avec de grands immeubles.
JERRY HENROTEAUX :
Triste et ému.
Attristé par les événements
et les traumatismes que
ces personnages ont vécus,
mais touché par le fait
qu’ils sont capables
de survivre à travers tout ça.
On leur souhaite le bonheur,
mais on sait en même temps
qu’ils sont toxiques
l’un pour l’autre.
C’est un amour impossible.
Texte narratif :
À qui vas-tu le recommander ?
JERRY HENROTEAUX :
Je le recommanderais pas aux
gens qui ont l’estomac sensible,
mais plutôt aux gens qui ont
l’esprit analytique et qui
aiment résoudre des enquêtes.
J’aimerais ça le lire en
groupe et justement entendre
des interprétations différentes.
Parce que même à la fin de
l’histoire, le mystère n’est
jamais complètement résolu.
Texte narratif :
Moi, Sam. Elle, Janis
Un roman de Jean Boisjoli
Éditions David
Générique de fermeture