Planification stratégique à la Laurentienne : l’AFO demande « la plus grande transparence »

Université laurentienne Sudbury enquête
L'Université Laurentienne est sortie de la LACC en novembre 2022. Archives ONFR

HEARST – L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) souhaite avoir une rencontre avec les dirigeants de l’Université Laurentienne, et réclame de la transparence dans le processus de planification stratégique que produira l’institution dans la prochaine année. Cette démarche intervient deux ans après, jour pour jour, que l’Université Laurentienne ait demandé à se placer à l’abri de ses créanciers.

C’est dans un communiqué paru ce mercredi que le président de l’AFO, Fabien Hébert, a fait connaître cette requête auprès de l’établissement.

« À ce moment névralgique de notre histoire, il est primordial que l’ensemble de la francophonie ait la chance d’y être entendue », a-t-il déclaré.

Deux semaines plus tôt, l’établissement avait publié un appel d’offres pour embaucher une firme en vue de la planification stratégique à laquelle se prépare l’institution et qui est notamment saluée par l’AFO.

Accompagnant le communiqué, une lettre adressée au président du Conseil des gouverneurs, Jeff Bangs, précise qu’il souhaite que l’ensemble de la communauté francophone puisse s’exprimer.

Le nouveau président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario a été nommé samedi 29 octobre durant l’AGA de L’AFO. Gracieuseté

Et de continuer : « Au nom de la communauté franco-ontarienne, je demande que le processus vous conduisant à concevoir votre plan stratégique soit transparent et ouvert à tous. »

Pour l’Université de Sudbury

Le nouveau président de l’AFO questionne également l’avenir de la programmation de l’Université Laurentienne et son mandat, après la suppression d’une grande partie des programmes francophones lors des coupures du printemps 2021.

« Qu’adviendra-t-il du restant de votre programmation de langue française et, plus fondamentalement, de votre mandat bilingue et triculturel? » interroge-t-il.

Il déclare avoir fait une demande officielle pour rencontrer M. Bangs, ainsi que la nouvelle rectrice et vice-chancelière par intérim, Sheila Embleton, dont il félicite par ailleurs la récente nomination.

M. Hébert juge que l’Université Laurentienne doit faciliter le transfert de la programmation vers l’Université de Sudbury.

L’Université de Sudbury pourrait bien connaître l’issue de son sort cette année. Crédit image : Dominique Demers

« La nouvelle planification stratégique de la Laurentian doit inclure une période de transition afin que l’Université de Sudbury devienne à terme la seule université offrant une programmation de langue française dans le Moyen-Nord », conclut-il.