Plusieurs erreurs pour le site de l’Université de l’Ontario français

Le site web de l'Université de l'Ontario français. Crédit image: Capture d'écran

TORONTO – En plus des fautes d’orthographe et d’attribution révélées le lundi 9 avril en soirée dans les médias, le site internet de l’Université de l’Ontario français contient plusieurs erreurs de fait.

JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

Dans la section historique du site web de l’Université de l’Ontario français, il est noté que le projet de loi 177 qui comprend « le projet de l’université est officiellement adopté à Queen’s Park » le 14 novembre 2017.

Cependant, cette information est fausse. Le projet de loi 177 a été déposé à Queen’s Park le 14 novembre, mais n’a été adopté que le 14 décembre, soit un mois plus tard.

Il est également inscrit que le 28 avril 2017, « le Conseil de planification pour une université de langue française dévoile ses recommandations au gouvernement quant à la création d’une université de langue française gouvernée par et pour les francophones dans le Centre-Sud-Ouest de l’Ontario ». Cette information est également inexacte. Le rapport du groupe piloté par Dyane Adam a été remis au gouvernement le 30 juin et rendu public le 28 août. #ONfr a tenu un direct sur Facebook Live avec la ministre des Affaires francophones, Marie-France Lalonde, à ce moment-là pour discuter du rapport Adam.

Le site web indique aussi que le 1er septembre 2016, un « nouveau dépôt du projet de loi privé sur une université de langue française à l’Assemblée législative de l’Ontario suite à la prorogation de cette dernière » a été fait. La date ne correspond pas encore une fois puisque la chambre a été prorogée le 8 septembre. À noter que ce projet de loi privé est celui de la députée du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario, France Gélinas.

Finalement, il est noté que le 1er février 2015, un autre projet de loi privé a été déposé à l’Assemblée législative de l’Ontario. Il faut noter que le 1er février 2015 était un dimanche et que le projet de loi en question a été déposé pour la première fois le 26 mai 2015.

Des « couacs »

Selon Normand Labrie, membre du comité technique de mise en oeuvre sur l’Université de l’Ontario français, ces fautes factuelles sont de « petits couacs ».

« On a travaillé très vite pour lancer le site web en même temps que l’annonce du conseil des gouverneurs, mais on a encore du travail à faire », lance-t-il.


« C’est un petit couac, mais on va travailler pour corriger la situation. » – Normand Labrie


M. Labrie estime que le groupe de travail a « droit à l’erreur ».

« Nous avions des échéances à compléter pour la fin mars sur cinq grands axes qui sont beaucoup plus importants que quelques fautes d’orthographe et factuelles », insiste-t-il.

M. Labrie répondait à la demande d’entrevue faite par #ONfr à Dyane Adam, indisponible au moment d’écrire ces lignes.

Le lundi 9 avril, Radio-Canada Ontario dénotait plusieurs fautes d’orthographe sur le site web de l’Université de l’Ontario français. Il était également noté que dans la section « Presse », aucune attribution n’est faite pour des reportages du diffuseur public et par #ONfr. Certains problèmes ont toutefois été corrigés depuis la première publication de cet article.

Marie-France Lalonde se satisfait de la réponse du groupe de travail, qui a permis de corriger le tir.

« On va travailler avec les responsables pour apporter les modifications immédiatement », affirme la ministre des Affaires francophones.

Malgré ces couacs, Mme Lalonde refuse de qualifier ces erreurs de « faux départ ».

Consternation

La députée du NPD et critique en matière d’affaires francophones, France Gélinas, ne cache pas sa frustration face à la situation.

« Ce n’est pas à la hauteur de ce à quoi je m’attendais et ils doivent s’améliorer rapidement », s’exclame-t-elle en entrevue avec #ONfr.

Mme Gélinas déplore que tout semble avoir été fait à la dernière minute.

« On doit pouvoir être fier de notre université, mais en ce moment, quand on fait un pas en avant, on n’a pas le sentiment de célébration », a-t-elle ajouté.

Elle implore le conseil des gouverneurs de porter une attention particulière aux détails à l’avenir.

Depuis la parution de cet article, plusieurs erreurs ont été corrigées sur le site web.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois, le 10 avril à 14h03.


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