Première pelletée de terre pour la cabane à sucre du Muséoparc Vanier

Pelletée de terre officielle
Crédit image: Rachel Bolduc-Crustin

OTTAWA – C’est ce vendredi qu’a eu lieu la première pelletée de terre pour la construction de la nouvelle cabane à sucre du Muséoparc Vanier. Une petite foule composée de citoyens, de bénévoles et de dignitaires s’est rassemblée sur le site qui fait la fierté de ce bastion francophone d’Ottawa.

La nouvelle bâtisse, qui devrait être fonctionnelle en juin 2022, aura une superficie d’environ un tiers plus grande que la précédente. Elle accueillera un mini-musée sur l’acériculture et une salle de production de sirop ouverte aux visiteurs.

La cabane sera également accessible aux personnes à mobilité réduite. D’autant plus que cet espace supplémentaire sera utile pour une raison évidente, comme le souligne à notre micro la directrice générale par intérim, Madeleine Meilleur : « On a besoin de plus d’espace. On ne peut pas être tassés comme on était avant, n’est-ce pas? La pandémie nous a appris beaucoup de choses. »

Madeleine Meilleur devant un lutrin, sous une tente, qui préside la cérémonie
La directrice générale par intérim du Muséoparc Vanier, Madeleine Meilleur. Crédit image : Rachel Bolduc-Crustin

Ce sera la quatrième cabane à sucre dans l’histoire du site. La première a été construite en 1939 par les Pères Blancs. Celle qui était en place depuis 1998 a été ravagée par un incendie en août 2020, un véritable choc pour la communauté.

Un double choc en 2020

Mme Meilleur se rappelle cette année tragique : « 2020 a été difficile. La cabane à sucre qui brûle et, moins de deux mois plus tard, le directeur général qui meurt subitement. Ça a été deux grandes tragédies. »

L’héritage de Jean Malavoy a été souligné plusieurs fois dans les discours de la première pelletée de terre. La fierté était palpable lors de cet événement qui soulignait les constants efforts déployés dans les derniers mois par cette équipe endeuillée.

Mona Fortier prononce son discours.
La députée fédérale d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier. Crédit image : Rachel Bolduc-Crustin

La députée fédérale d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier, a souligné sa hâte de faire visiter les nouvelles installations à ses collègues de partout au pays. Comme plusieurs intervenants, elle s’est enorgueillie d’avoir dans sa circonscription la seule cabane à sucre active en milieu urbain en Amérique du Nord. Même son de cloche du côté de la députée provinciale d’Ottawa-Vanier, Lucille Collard, qui considère le parc de 17,5 acres comme l’extension de sa cour arrière.

Lucille Collard devant un lutrin, sous une tente, pendant son discours
La députée provinciale d’Ottawa-Vanier, Lucille Collard. Crédit image : Rachel Bolduc-Crustin

Lorsqu’on a demandé à Mme Meilleur de reprendre la direction générale par intérim, elle a vu l’opportunité comme une suite logique, après 25 ans en politique : « Je voyais la pandémie. Je ne me voyais pas être arrêtée à la maison, toute seule. Puis, j’étais ici à l’origine de tout ce projet. Quand la cabane à sucre a été construite (la troisième, en 1998, NDLR), j’étais conseillère municipale, je représentais le quartier ici. Alors ça boucle la boucle. »

Une reconstruction qui s’élève à 800 000 $

Le projet de reconstruction s’élève à 800 000 $. La moitié provient des assurances et l’autre a été amassée grâce aux dons de la communauté et l’aide financière de la ville d’Ottawa. Les conseillers municipaux Mathieu Fleury et Rawlson King étaient sur place, tout comme le maire Jim Watson. Les travaux ont été confiés à la firme de construction Maylan.

À noter que le musée adjacent à la cabane est aussi en rénovation. Les travaux se font plus lentement à cause de la pandémie, mais Madeleine Meilleur nous assure que l’équipe du Muséoparc Vanier aura de bonnes nouvelles bientôt.

Devant l'érablière, une pancarte explique l'histoire de la cabane à sucre du parc Richelieu
Crédit image : Rachel Bolduc-Crustin

Lors d’une année régulière, la cabane à sucre du Muséoparc Vanier peut produire jusqu’à 600 litres de sirop, en plus de faire bouillir l’eau des érables du gouverneur général, situés quelques kilomètres plus loin. L’établissement accueille le Festival des sucres au printemps, mais aussi des activités à l’année comme des camps d’été, des cérémonies de citoyenneté, des sorties scolaires, des activités communautaires, des visites de dignitaires, etc.

Madeleine Meilleur précise que le but est de s’adapter aux demandes de la population francophone : « La cabane à sucre, c’est un joyau dans la communauté parce que c’est un pôle de rassemblement. » Un pôle que les citoyens de Vanier ont bien hâte de retrouver.