Presque trois fois plus d’admissions estimées cet automne à l’UOF

L'Université de l'Ontario français (UOF) à Toronto ne dispose pas des infrastructures sportives nécessaires pour accueillir des équipes de U Sports. Archives ONFR+

TORONTO – L’Université de l’Ontario français (UOF) peine encore à recruter des étudiants franco-ontariens d’après les dernières statistiques rendues disponibles par le Centre de demandes d’admission aux universités de l’Ontario (OUAC). En revanche, les admissions hors province devraient à nouveau sauver la mise selon les plus récentes données qui estiment actuellement un bond de 164,4 % des admissions tous publics confondus comparativement à l’an passé.

Quatre étudiants issus des écoles secondaires franco-ontariennes ont confirmé accepter une offre d’admission à l’UOF pour la rentrée prochaine, c’est un étudiant de moins que l’an dernier à cette même période selon les dernières données rendues disponibles par l’OUAC.

Une baisse oui, mais relative selon une déclaration de l’UOF à ONFR+ qui se dit encouragée par les autres données concernant les demandes d’admission hors Ontario.

Alors qu’ils étaient 68 en juin dernier, ils sont cette année 189 futurs étudiants du secondaire hors Ontario, adultes, en échange et internationaux à avoir choisi l’établissement jusqu’à moment.

Des données qui font grimper le nombre de confirmations des admissions de 73 en juin 2021 à 193 pour cette année soit une augmentation non négligeable de 164,4 % qui pourrait, cependant, encore évoluer.

L’UOF optimiste

En effet, l’UOF reste très optimiste, car les confirmations sont encore susceptibles d’augmenter d’ici la rentrée : « Les chiffres dévoilés cette semaine sont un portrait annuel à date fixe alors que les confirmations continuent d’entrer ce qui est de bon augure pour l’UOF. »

Après un combat de 40 ans pour sa création et une campagne de recrutement massive sur différents canaux destinés au secondaire Ontarien depuis son inauguration en novembre 2021, l’UOF semble avoir de la difficulté à séduire son public cible pour laquelle l’établissement du centre-ville de Toronto a été créé.

En mai 2021, ce sont 19 étudiants du secondaire ontarien qui avaient soumis une demande d’admission et en mai 2022, ce chiffre était exactement le même selon les données de l’OUAC.

 L’an dernier, pour sa première rentrée, ils étaient cependant plus nombreux à intégrer les bancs – virtuels – de l’université ce qui pourrait présager une note d’espoir pour cette année selon l’UOF.

« Si la tendance de l’année dernière se répète, l’UOF pourrait accueillir près d’une trentaine d’étudiantes et des étudiants ontariens en septembre 2022 dans ses programmes de baccalauréats et programmes courts », déclare-t-on dans un communiqué adressé à notre rédaction.

Une baisse pour la Laurentienne

De son côté, la Laurentienne, dont les déboires ont été au cœur de la couverture médiatique de ces derniers mois, perd encore l’intérêt des étudiants franco-ontariens.

De 626 en juin 2021, ils sont 466 à avoir confirmé leur admission à l’établissement selon les données actuelles, comptabilisant une chute de 25,6 %.

L'Université Laurentienne.
La crise à l’Université Laurentienne a fait chuter les confirmations d’admission des étudiants franco-ontariens. Crédit image : Dominique Demers.

En revanche, la popularité de l’établissement de Sudbury ne cesse d’augmenter auprès des étudiants des autres provinces et de l’international avec une hausse de 33,1 %. Malgré tout, la Laurentienne enregistre une baisse projetée de la fréquentation estimée à 6,7 %.

Une hausse générale

Pour l’Université de Hearst, désormais autonome, tous les indicateurs sont à la hausse. L’établissement qui a obtenu son indépendance de la fédération qui la liait à l’Université Laurentienne, attire quatre étudiants du secondaire ontarien de plus ayant confirmé leur admission à l’heure actuelle, passant de sept en juin 2021 à 11 cette année.

Une légère augmentation également du côté des étudiants hors Ontario passant de 17 à 19 pour une hausse générale projetée de la population à la rentrée de 25 %.

Même scénario pour l’Université d’Ottawa qui a reçu la confirmation de 3,8 % d’étudiants franco-ontariens de plus qu’en juin 2021, mais une hausse beaucoup plus importante de celle provenant des étudiants hors province. De 3 634 en juin 2021, ils sont cette année 4 943 à avoir confirmé leur intérêt pour l’établissement de la capitale soit une hausse globale de la fréquentation estimée à 17 %.

En terminant, les hausses des confirmations sont bien installées à l’échelle de la province qui enregistre 2,7 % de confirmations supplémentaires comparé à juin 2021.