Retour en classe le 1er février pour Ottawa et l’Est ontarien

Une classe d'école vide en Ontario. Crédit image: GettyImages

Les élèves de l’Est ontarien et la région d’Ottawa pourront retourner en classe dès le 1er février, a annoncé le ministère de l’Éducation de l’Ontario. En plus de ces régions, les élèves des conseils scolaires Providence et Viamonde pourraient eux aussi avoir la possibilité de retourner en présentiel.

Ce retour concerne notamment les établissements du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO), du Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO) et du Conseil scolaire de district catholique du Centre-Est de l’Ontario (CECCE). Il faut savoir que certaines écoles de ces conseils étaient déjà de retour en classe depuis le 25 janvier.

« Sur les conseils de notre médecin hygiéniste en chef et forte du soutien des médecins hygiénistes locaux, la province a mis en place des mesures de protection supplémentaires et a autorisé 280 000 élèves relevant de quatre bureaux de santé publique (BSP) à reprendre l’enseignement en personne le lundi 1er février », a déclaré par communiqué le ministre de l’Éducation Stephen Lecce.

Mercredi, la médecin hygiéniste en chef d’Ottawa Vera Etches et le maire d’Ottawa Jim Watson avaient affirmé « qu’il y avait un désir de la ville de voir les enfants retourner à l’école en personne ».

« Excellente nouvelle pour les enfants et les parents d’Ottawa, a réagi le maire Watson sur Twitter. Merci encore au ministre Lecce d’avoir pris le temps de parler avec Keith Egli, Vera Etches et moi plus tôt cette semaine sur la nécessité d’ouvrir les écoles le plus tôt possible », a-t-il ajouté.

Les professeurs partagés

À l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO), on est pas contre le retour en personne, mais on est d’avis que les mesures actuelles ne protègent pas assez les élèves et professeurs.

« On est d’accord que rien ne peut remplacer l’enseignement en classe et on sait qu’on a un grand nombre de membres qui ont bien hâte de retourner travailler sur leur lieu de travail. Il y en a aussi beaucoup qui sont inquiets par rapport aux mesures de sécurité. Le gouvernement continue de dire qu’il a mis en place des mesures pour la sécurité, mais ce n’est pas vraiment vrai », avance la présidente de l’AEFO Anne Vinet-Roy.

Avec la situation actuelle, Mme Vinet-Roy craint que la hausse des cas dans les écoles du Nord de l’Ontario depuis leur ouverture le 11 janvier soit un mauvais présage pour le retour des écoliers dans certaines régions du Sud.

« On voit qu’il y a une augmentation des cas dans les écoles du Nord. Quelques écoles dans la région de Sudbury sont fermées à cause d’éclosions. Le risque est là pour le Sud et le fait que les enfants viennent de la communauté et que certains ont des symptômes font en sorte que c’est difficile de s’assurer à 100 % que tout va bien aller, car il y a des choses qu’on ne contrôle pas. On a des membres dans le Nord qui communiquent avec nous, car ils commencent à voir qu’il y a des cas à Kapuskasing et dans la région Sudbury. Ce ne sont pas des centaines de cas, mais ça pose un risque ».

La présidente élue de l’AEFO, Anne Vinet-Roy. Gracieuseté : AEFO

Le syndicat demande de meilleures conditions comme un meilleur nettoyage des écoles, un meilleur système de ventilation et des classes plus petites.

« Il y a encore des lacunes importantes qui font en sorte que c’est difficile de protéger les élèves, les familles et le personnel enseignant », observe la présidente de l’AEFO.

Des exemptions pour certaines écoles

Les écoliers du Bureau de santé de Middlesex-London et de celui du Sud-Ouest de l’Ontario font aussi partie des 280 000 étudiants qui pourront retourner dans leur classe dès la semaine prochaine.

Au conseil scolaire Viamonde, cinq écoles situées dans la région de London pourront rouvrir le février, soit huit jours avant le restant des établissements du conseil scolaire.

Les cinq écoles du conseil Viamonde qui pourront ouvrir la semaine prochaine. Crédit : CSViamonde

« Alors que de plus en plus d’élèves et de membres du personnel reprennent l’enseignement en personne, nous renforçons notre plan en ajoutant des protocoles plus stricts en ce qui a trait au port du masque, qui devient maintenant obligatoire pour les élèves de la 1re à la 3e année, en élargissant l’accès au programme de tests de diagnostic ciblés et en instaurant des protocoles de dépistage plus rigoureux », a soutenu M. Lecce.

Le ministre assure que la décision a été prise de concert avec la Santé publique.

« Le gouvernement partage le consensus croissant au sein de la communauté médicale selon lequel la reprise de l’enseignement en personne est primordiale pour le bien-être, le développement et la santé mentale des élèves. D’après les leaders médicaux et les experts scientifiques, notamment le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, les écoles de notre province offrent un environnement sécuritaire pour l’apprentissage. »