Rym Ben Berrah représentera l’Ontario au Centre de la francophonie des Amériques

La leader franco-ontarienne Rym Ben Berrah. Crédit image: Patrick Imbeau

OTTAWA – Les Franco-Ontariens ont un nouveau visage au Centre de la francophonie des Amériques (CFA). Rym Ben Berrah occupera dorénavant le siège traditionnellement réservé à la province.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz

« C’était l’un de mes désirs depuis des années », confie-t-elle. « Le CFA m’intéressait du fait de mes aspirations internationales et de mon profil international. »

La semaine dernière, Rym Ben Berrah l’a emporté avec 43,4 % face à Anne Vinet-Roy (32,2 %) et Claire-Lucie Brunet (24,4 %).

Elle succède à Tréva Cousineau qui siégeait au CFA pour l’Ontario depuis décembre 2010.

« On a vu que la francophonie ontarienne est en train de s’ouvrir drastiquement », lance Mme Ben Berrah. « Nous sommes dans un moment opportun, et même crucial dans la géographie internationale. »

Visage multiculturel de la francophonie ontarienne, Rym Ben Berrah cumule depuis quelques mois les postes à responsabilité : ancienne co-présidente du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), ex-vice-présidente du l’organisme torontois, FrancoQueer et actuellement membre du conseil d’administration de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) et membre du conseil jeunesse de la première ministre de l’Ontario, Katheen Wynne.

L’atout de la jeunesse, selon la direction

« Elle apportera beaucoup de dynamisme », résume Denis Desgagné, président-directeur général du CFA. « Elle va aussi nous apporter une très bonne connaissance de la Franco-Ontarie. Aussi, le fait qu’elle est jeune est un atout. Les jeunes sont une clientèle que nous essayons d’attirer. »

Parmi les 15 administrateurs élus sur le conseil d’administration, sept sont directement élus par les membres du Centre, représentant pour la plupart un secteur géographique (une personne provenant du Québec, de l’Ontario, de l’Acadie, de l’Ouest ou des Territoires).

Le CFA célébrera ses dix ans l’an prochain. Proposé dès 2001, le projet de l’ancien ministre libéral au Québec, Benoit Pelletier, voulait avant tout « désenclaver la Belle province » et faire rayonner le français des Territoire-du-Nord-Ouest à la Patagonie.

« Désenclaver la francophonie »

La formule de l’ancien ministre québécois fait encore mouche à la tête du CFA. « Oui, il faut désenclaver la francophonie », soutient M. Desgagné. « Beaucoup de jeunes se sentent isolés aujourd’hui, et ne se rendent pas compte qu’ils appartiennent à une famille de 33 millions de locuteurs. »

Parmi les projets actuellement en cours du côté des bureaux du Centre à Québec : la Bibliothèque des Amériques, avec 19 665 prêts favorisant « une plus grande diffusion de la littérature francophone des Amériques », mais aussi les événements du Rendez-vous de la fondation du Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique en juillet, ainsi que l’Université d’été sur la francophonie des Amériques.