Sudbury célèbre sa semaine de la fierté en ligne

Un projection lumineuse dans le cadre de la semaine de la fierté 2019 à Sudbury. Crédit image : Fierté Sudbury

SUDBURY – Fierté Sudbury a dévoilé la programmation de la 23e célébration de la Fierté du Grand Sudbury. Intitulée Queerantaine, l’édition de cette année prend un virage numérique pour respecter les exigences de distanciation physique.

Adapter la programmation habituelle à un format en ligne n’est pas chose facile, précise le président de l’organisme, Alex Tétreault.

« Ce qui démarque un festival, c’est l’expérience de proximité communautaire », explique-t-il. « Le plus grand défi est de recréer ce sentiment qu’on est vraiment rassemblé. »

Le président de Fierté Sudbury Pride, Alex Tétreault. Archives ONFR+

À défaut de pouvoir mener la parade habituelle à travers le centre-ville sudburois, Fierté Sudbury demande aux participants de « queerifier » la ville pour démontrer leur présence et leur appui de la communauté LBGTQ+.

« Le meilleur substitut qu’on pouvait concevoir, c’était de transformer la ville elle-même en parade immobile », raconte le président.

« On invite tous les gens de la région à décorer leurs maisons, leurs fenêtres, leurs commerces avec des arcs-en-ciel, des messages d’appui, bref n’importe quoi, pour que ça devienne un genre de char allégorique. Lorsque les gens se promènent dans leur communauté ou prennent leur marche en soirée, ils pourront voir que la communauté les appuie. »

Fierté Sudbury continuera aussi son partenariat avec le Théâtre du Nouvel-Ontario. L’an dernier, le théâtre nord-ontarien avait mis en scène un match d’impro « ludiques et proprement queer ». Cette année, il propose une tout autre activité à saveur humoristique, décrite comme un « dubbing de movies impovisé ».

Les deux équipes du match d’impro, accompagnées de l’arbitre, la Queen du Nord. Crédit image : Fierté Sudbury Pride

« On voulait garder l’aspect d’improvisation parce que c’est une formule qui marche », explique M. Tétreault. « On présentera des scènes de film tirées du répertoire queer, mais sans son. Les improvisateurs devront réinventer le dialogue de la scène. »

Il aura aussi une autre activité entièrement en français – un panel sur l’intersectionalité présenté en partie par le Centre de santé communautaire du Grand Sudbury – ainsi que plusieurs événements bilingues.

« Cette année, on s’est forcé pour s’assurer que la programmation soit plus accessible aux francophones », note le président. « La cérémonie d’ouverture sera bilingue, le jeu-questionnaire sera bilingue, et le forum communautaire sur les forces policières le sera aussi. »

Un des trois concerts proposés mettra aussi en vedette G.R. Gritt, un artiste bi-spirituel, transgenre, francophone, anishinaabe et métis, qui a remporté un prix Juno en 2017 pour l’album Tiny Hands avec son groupe Quantum Tangle.