Tests linguistiques : taux de réussite en hausse pour les francophones

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TORONTO – Les élèves francophones de dixième année s’améliorent. La moyenne provinciale de réussite au Test provincial de compétences linguistiques (TPCL) pour ce grade a fait un bond à 91% en 2016, selon les données publiées par l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE), mercredi 24 août.

D’après l’organisme indépendant, ce taux de réussite des élèves francophones est beaucoup plus élevé que leurs camarades anglophones (81%).

« Le système scolaire de langue française financé par les deniers publics de l’Ontario vient de franchir une étape importante en ce qui concerne le taux de réussite de ses élèves de 10eannée en compétences linguistiques », a fait part Dave Cooke, président de l’OQRE, dans un communiqué.

Pour les trois années précédentes, le taux de réussite se maintenait à 88%, contre 85% pour 2012.

Parmi les 875 élèves identifiés comme ayant des besoins particuliers, 658 (75%) ont réussi ce test, contre 319 (64%) pour ceux inscrits dans un cours de français.

« C’est une marque de confiance. Ça nous démontre des progrès. Nos écoles répondent aux attentes », s’est félicité le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Denis Vaillancourt, en entrevue pour #ONfr.

Des mathématiques aux compétences linguistiques, les élèves de 3e, 6e, 9e et 10e année doivent passer ces examens qui servent notamment à faire un contrôle de leurs connaissances et à classifier les écoles de la province.

Les élèves dans toutes les régions de la province doivent faire le TPCL, qui a lieu annuellement à la fin du mois de mars.

Contestation

Reste que ce test proposé par l’OQRE ne fait toujours pas le bonheur de l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO). Depuis des années, le syndicat des enseignants franco-ontariens préconise un échantillonnage plus qu’un test à grande échelle sur tous les élèves.

« Cela permettrait de faire des millions d’économies qui pourraient être réinvesties dans l’enfance en difficulté », a soutenu récemment son président Carol Jolin, en entrevue pour #ONfr. « De plus, ces tests font des comparaisons entre les systèmes scolaires, sans tenir compte du milieu même d’où viennent ces jeunes.

« Ce n’est peut-être parfait, mais c’est un bon indicateur de succès des écoles », analyse M. Vaillancourt, lui-même ancien éducateur. « Ces tests ont été mis en place pour contrer la problématique du fait qu’il y a une vingtaine d’années, beaucoup sortaient des écoles avec des compétences limitées »