Une réouverture des salles d’entrainement et des défis

L’entraînement reprend à Discover Fitness Discover Performance à Timmins. Gracieuseté

TIMMINS – Fini la sédentarité. Après quatre mois de fermeture, les centres de conditionnement physique du Nord de l’Ontario peuvent de nouveau accueillir leurs membres. Pour répondre aux lignes directrices de la troisième étape du déconfinement, ils doivent toutefois repenser leur modèle d’affaires.

Le centre d’entrainement Discover Fitness Discover Performance à Timmins a finalement rouvert ses portes, le 17 juillet.

« On est super excité et content de pouvoir rouvrir après quatre mois », se réjouit la copropriétaire, Lisa Tremblay. « Depuis le 17 mars, il a fallu improviser pour pouvoir survivre. Les grosses entreprises comme GoodLife pouvaient puiser dans leurs coffres pour offrir certains services, mais ce n’était pas toujours possible pour nous. »

« Il a fallu réorganiser l’espace entièrement pour avoir deux mètres entre les machines », explique-t-elle. « On avait trop d’équipement, donc il a aussi fallu se débarrasser de plusieurs choses. »

Pour éviter la contamination, Discover Fitness s’assure de désinfecter son équipement après chaque utilisation, dit-elle. Il demande aussi à ses membres de remplir un bilan de santé et prendra au hasard la température de certains membres à l’aide d’un thermomètre à infrarouge.

Réorganisation de l’espace d’entrainement. Crédit image : Discover Fitness Discover Performance

Selon les exigences provinciales, le port du masque n’est toutefois pas obligatoire lors de l’entraînement.

« On était content d’apprendre ça », note la propriétaire. « On sait que beaucoup de gens ne sont pas nécessairement d’accord avec le port du masque ou ne veulent simplement pas s’entraîner avec un masque. En tant que petite entreprise, on craignait perdre beaucoup de clients sinon. »

Les quatre mois de fermeture ont certes été difficiles pour la petite entreprise. Toutefois, Mme Tremblay est contente d’avoir eu la chance de repenser son modèle d’affaires.

« On s’est vraiment demandé quel genre de gym on voulait être », explique-t-elle. « On a décidé de réduire le nombre de membres et d’offrir un service plus spécialisé. On veut suivre nos membres de près et leur offrir de meilleurs services d’entraînement. »

Jusqu’à nouvel ordre, Discover Fitness n’acceptera donc plus de nouveaux membres.

Fermeture possible pour le studio de Zen Fitness

Même si la province le permet, certaines installations se disent incapables de rouvrir. C’est le cas du studio Zen Fitness, à Sudbury.

« Mon studio dispose de trois petites salles de classe. Si les gens doivent être à deux mètres les uns des autres, il n’est tout simplement pas rentable d’ouvrir », explique la propriétaire, Jenn Ricker. « Ce n’est pas comme si les affaires reprendront comme avant du moment qu’on rouvrira nos portes. Les revenus seront à la baisse, mais les dépenses seront les mêmes. »

Mme Ricker note aussi que la troisième étape du déconfinement correspond aux mois les plus lents de l’année pour l’industrie du fitness. Alors que les gens profitent du beau temps et vont à leur chalet, les installations d’exercice à l’intérieur sont moins fréquentées, dit-elle.

Jenn Ricker, propriétaire de Zen Fitness. Crédit photo : Zen Fitness

Après avoir travaillé pendant trois ans au centre-ville, la propriétaire envisage désormais de résilier son bail.

« Pendant que nous étions fermés, nous avons eu la chance d’avoir une subvention pour le loyer », explique-t-elle. « Le gouvernement a payé 50 %, alors que le reste a été partagé entre le propriétaire et moi. Mais maintenant, je dois rencontrer mon propriétaire pour savoir comment ça fonctionnera dorénavant. Si je ne peux plus obtenir la subvention, je vais devoir quitter l’espace. »

Tout n’est pas gris, par contre, pour Mme Ricker. Elle note que cette étape 3 permet maintenant d’offrir des classes en plein air avec plus de participants. Lors de l’étape 2, les rassemblements étaient limités à dix personnes.

Elle rencontrera la municipalité cette semaine pour obtenir un permis pour offrir des classes au parc Bell et continuera aussi d’offrir des classes en ligne.

« Le secteur du fitness a changé », remarque-t-elle. « Pour l’instant, les gens répondent bien aux cours en ligne. Quand le moment sera venu, nous nous installerons peut-être dans un nouvel espace. »