UOF : pas de négociations pour Ryerson, dit Adam

Dyane Adam.Crédit image: Jackson Ho

TORONTO – L’Université de l’Ontario français (UOF) dans les locaux de celle de Ryerson à Toronto? La rumeur enfle depuis plusieurs semaines. En entrevue pour #ONfr, la présidente du Conseil des gouverneurs, Dyane Adam, affirme que cette idée n’est pourtant pas sur la table.

DIDIER PILON
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SÉBASTIEN PIERROZ
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Le groupe formé réfléchit présentement au futur emplacement du campus temporaire. Au moment de dévoiler le nom des 12 membres du groupe en avril, Mme Adam avait fait savoir que l’Université de l’Ontario français devrait occuper des locaux temporaires en 2020. La date de 2023 était alors envisagée pour l’ouverture d’un campus définitif.

Mme Adam nie les rumeurs, relatées dans l’éditorial du Voyageur du 9 mai, que le Conseil considère s’établir sur le campus de l’Université Ryerson.

« Ryerson est notre mentor et gère nos fonds », explique-t-elle. « Mais il n’y a aucune négociation pour que l’Université de l’Ontario français ait son campus temporaire sur le campus de l’Université Ryerson. »

Sans cité ouvertement l’Université Ryerson, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) a maintes fois rappelé son désir de voir le campus situé dans « un environnement francophone pour que les étudiants puissent vivre en français ».

Lorsque questionnée si l’UOF considérerait s’établir temporairement sur un campus anglophone, la présidente par intérim a refusé de se prononcer.

Dans les recommandations du conseil de planification fin août, Mme Adam citait l’Université d’Ottawa, mais aussi Ryerson, comme des « universités mentors » pour le futur établissement.

Critières semblables au Carrefour

« Les critères de sélection du site temporaire sont les mêmes que pour le Carrefour francophone du savoir et de l’innovation », déclare Mme Adam. « Nous voulons un site au centre-ville, ou l’on a vraiment accès aux transports publics. Nous voulons aussi être près des autres institutions et établissements. »

Le Carrefour francophone du savoir et de l’innovation a pour mission de mettre sous le même toit les organismes francophones de la région de Toronto. Un édifice qui serait dominé par l’UOF.

« Avoir une vie unilingue francophone demeure un des critères qui guide notre recherche. À Toronto, nous savons que dès que l’on sort sur la rue, ça se passe largement en anglais. Ce qui est nécessaire c’est d’avoir une vie francophone entre nos murs. »

Réunion très récente pour le Conseil

La dernière réunion du Conseil des gouverneurs de l’Université l’Ontario français s’est déroulée le 8 et 9 juin. Les membres du Conseil ont alors formé des comités de travail, redéfini « les valeurs » de l’UOF et entrepris des démarches pour obtenir une désignation en vertu de la Loi sur les services en français.

« Nous commençons à recruter le personnel administratif », dévoile Mme Adam. « Pour ce qui en est du corps professoral, nous prévoyons un cycle d’embauche qui commencerait dès le printemps 2019. »


POUR EN SAVOIR PLUS :

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