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Clarence-Rockland adopte une motion pour sécuriser les services en français

Le conseil municipal de Clarence-Rockland a entériné une motion pour renforcer la protection du français. Photo : capture d'écran

Le conseil municipal de Clarence-Rockland a adopté une motion qui inscrit l’« offre active » de services en français dans sa réglementation, renforçant la protection du français dans cette communauté de l’Est ontarien.

Le conseil municipal de Clarence-Rockland a adopté mercredi soir une motion pour sécuriser les services en français. 

Présentée par le conseiller municipal Trevor Stewart et appuyée par la conseillère Diane Choinière, cette mesure renforce la protection du bilinguisme dans cette municipalité de l’Est ontarien.

Selon Trevor Stewart, Clarence-Rockland a une politique de bilinguisme adoptée en 2001, la résolution n° 2001-236, qui, jusqu’ici, pouvait être modifiée ou abrogée par une simple décision du conseil. La motion adoptée la transforme en règlement (by-law), ce qui la protège davantage : il faut désormais un vote des trois quarts du conseil pour la modifier, précise-t-il.

La motion adoptée comprend aussi l’ajout d’une section « Offre active » à ladite résolution municipale n° 2001-236. 

Cette nouvelle disposition exige ainsi que les services en français devant être fournis par la municipalité de Clarence-Rockland soient « non seulement disponibles mais également portés à l’attention au client dès le premier contact, c’est-à-dire en prenant toute mesure prescrite à cette fin par la Loi sur les services en français de l’Ontario », lit-ont dans la motion.

« Cela signifie que tous les employés municipaux sont désormais mandater de fournir l’offre active à tous les résidents et clients de la municipalité, conformément à la Loi sur les services en français de l’Ontario », explique M. Stewart.

Trevor Stewart, conseiller municipal à Clarence-Rockland, dit vouloir freiner « les longs couteaux de l’assimilation ». Photo : Facebook / Trevor Stewart

Une réponse au recul de l’usage du français

Pour Trevor Stewart, cette motion répond à une tendance préoccupante : En 20 ans, la population francophone utilisant le français comme langue première à la maison est passée de 66 % à 48 %, perdant ainsi la majorité pour la première fois dans son histoire.

« Voir la communauté que j’aime tant tomber victime aux longs couteaux de l’assimilation me bouleverse profondément et m’engage davantage à protéger la langue et la culture que j’aime », confie-t-il.

Le conseiller affirme que « le besoin de défendre les services en français dans notre municipalité est venu », ajoutant que la décision « protège davantage le statut bilingue de notre municipalité tout en légiférant l’offre active comme politique municipale et droit des résidents ».

Fin août, le conseil municipal de Casselman avait lui aussi adopté une modification réglementaire préservant le français dans son administration. Tout citoyen peut, dans cette autre municipalité de l’Est, poser ses questions en français ou en anglais, et la réponse lui sera donnée dans la même langue, que ce soit durant la période de questions ou lors de présentations devant les élus.