À Toronto, le Collège Boréal cherche encore un emplacement
TORONTO – Alors que le Collège Boréal à Toronto et l’Université de l’Ontario français (UOF) se cherchent des campus temporaires séparés en 2020, la construction du Carrefour francophone du savoir et de l’innovation demeure un but à long terme. Toutefois, il faudra attendre de 10 à 20 ans avant d’y regrouper tous les partenaires… au grand dam du Collège Boréal.
DIDIER PILON
dpilon@tfo.org | @DidierPilonONFR
« Nous collaborons toujours avec le Collège Boréal sur le projet du Carrefour francophone », déclare Dyane Adam, présidente du conseil des gouverneurs de l’UOF. « C’est un projet qui peut s’échelonner de cinq à dix ans, ce qui veut dire que des partenaires pourraient entrer à différentes phases, en fonctions de leur bail. Notre plan de mise en œuvre doit tenir compte des situations des différents partenaires. »
Le Carrefour francophone du savoir et de l’innovation a pour mission de mettre sous le même toit les organismes francophones de la région de Toronto. Un édifice qui serait dominé par l’UOF.
« Nous avons déménagé quand même six fois dans le dernier 18 ans », explique Marc Despatie, directeur des communications, planifications stratégiques et relations gouvernementales du Collège Boréal.
« Déménager un collège n’est pas chose facile. Étant donné les rénovations nécessaires, les propriétaires ne sont pas particulièrement intéressés de nous louer un emplacement pour trois à cinq ans. Donc, nous sommes en négociation pour un emplacement temporaire avec un bail de 10 à 20 ans. Nous reprendrons alors les discussions avec l’UOF pour un emplacement conjoint à la fin de notre prochain bail. »
Quelque 300 étudiants sont présents sur le campus de Toronto du Collège Boréal.
Prêt pour 2020
Selon le témoignage de M. Despatie, le Collège Boréal n’éprouverait pas de difficultés à trouver un site torontois pour septembre 2020.
« Nous sommes confiants que nos étudiants auront un établissement pour poursuivre leur étude à la fin de notre bail. C’était toujours entendu que le Collège Boréal et l’UOF sont deux établissements séparés qui doivent négocier ensemble pour subvenir à leurs besoins. Nous avons identifié nos besoins et testé le marché pour évaluer les possibilités. Donc pour nous, se trouver un emplacement séparé ne change pas grand-chose. C’est juste une question de continuer dans cette voie. »
Mme Adam ne partage pas cette confiance.
« Avoir un site pour l’ouverture en 2020, c’est ce que nous visons ardemment », affirme la présidente par intérim. « C’est notre rôle de trouver ce site et nous avons hâte de faire l’annonce. Mais ça ne dépend pas juste de nous. »